Communication Rights https://takebackthetech.net/index.php/fr fr Apuntes para una internet más inclusiva: Texto Alternativo como poesía https://takebackthetech.net/index.php/es/blog/apuntes-para-una-internet-m%C3%A1s-inclusiva-texto-alternativo-como-poes%C3%ADa <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Notes pour un internet plus inclusif : le texte alternatif comme un poème</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/large/public/El_que_me_excluye_eres_tu_smallest.png?itok=vnYRnEKO" width="288" height="288" class="image-style-large" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>apcerika</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Fri, 12/02/2022 - 20:48</span> <div class="field field-node--field-author field-formatter-string field-name-field-author field-type-string field-label-inline clearfix has-single"><h3 class="field__label">Auteur </h3><div class="field__items"><div class="field__item">Florencia Goldsman</div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item">  <p>Dédié à la création d’infrastructures féministes, le collectif féministe <a href="http://nunun.fund">Numun Fund</a> a appuyé l’organisation de l’atelier « Têtes parlantes : Traduire des images en mots de façon créative pour un internet féministe ». L’activité se voulait un espace d’exploration féministe visant à rendre l’internet plus inclusif et adapté aux besoins des personnes aveugles. Dans cet article, nous résumons les principales leçons tirées de ces rencontres.<br /><br /> L’atelier « Têtes parlantes » était inspiré du manuel « <a href="https://alt-text-as-poetry.net/">Alt-Text as Poetry</a> » (Le texte alternatif comme un poème). Corédigé par les artistes handicapé·es Bojana Coklyat et Shannon Finnegan, ce manuel fait jaillir des élans poétiques dans l’écriture des descriptions d’images en ligne afin de rendre l’internet plus inclusif. Pour que ces descriptions ne se limitent pas qu’à de brèves remarques, mais qu’elles contribuent plutôt à améliorer l’accessibilité, la perception et les sensations des personnes malvoyantes ou non voyantes qui utilisent des lecteurs d’écran automatisés pour naviguer sur internet.<br /><br /> Coklyat et Finnegan nous invitent à jouer avec la langue tout en respectant un certain nombre de caractères et le rôle informatif du texte alternatif.<br /><br /> Prenons par exemple la description qui pourrait accompagner l’image d’un simple potager.<br /><br /> Le texte alternatif pourrait être rédigé de deux façons pour décrire le même espace :</p> <ol><li>Un potager, avec un arbre au centre et des plantes tout autour.</li> <li>Un espace vert avec différents types de vignes et de plantes. Au centre se trouvent un vieux noyer et une clôture d’où pendent des branches et des feuilles entremêlées de fruits de la passion.</li> </ol><p>C’est dans cet esprit que nous avons entamé notre atelier. Avec la coanimatrice Lorena Roffé (membre de Red Ma(g)dalena Internacional - Teatro de las Oprimidas et formatrice au sein du collectif Mujeres con Capacidad de Soñar a Colores au Guatemala), nous avons conçu un atelier centré sur le jeu, la poésie et la participation des personnes ayant un handicap visuel.<br /><br /> Pour ce faire, nous avons rencontré 3 personnes aveugles et/ou malvoyantes afin qu’elles puissent nous conseiller et nous guider pendant les ateliers. Nous voulions connaître les problèmes qu’elles rencontrent au quotidien sur internet. Un espace qui, jusqu’à présent, n’est pas conçu pour inclure tout le monde, malgré le fait qu’internet soit de plus en plus indispensable pour exercer ses droits fondamentaux.<br /><br /> À partir de nos conversations et de nos échanges, nous avons défini quelques critères pour travailler sur un ensemble d’images diversifié. Certaines provenaient des participant·es, et les autres, nous les avions sélectionnées sur le web et téléchargées à partir de médias féministes ou d’organisations féministes et transféministes.<br /><br /> Une dizaine de personnes de différents pays d’Amérique latine se sont inscrites avec empressement et ont participé à l’activité. Elles se sentaient interpellées et enthousiastes à l’idée de soutenir la création d’espaces (en ligne et hors ligne) plus inclusifs et accessibles, grâce aux arts, au graphisme, aux communications et technologies communautaires.<br /><br /> C’était la première fois que nous nous réunissions en ligne, sans utiliser nos caméras et sans présentation PowerPoint (nous avions seulement les images sélectionnées pour les exercices). Pour commencer notre exploration, nous avons déterminé certains points pertinents avec nos guides (deux personnes qui s’identifient comme femmes et un homme LGBT), ce qui nous a servi de cadre de référence basé sur leurs propres préoccupations et besoins.</p> <ol><li>Il est plus pertinent de décrire ce que fait une personne, ses gestes, que son apparence physique.</li> <li>Il est intéressant de décrire les expressions ou les émotions, par exemple : la personne est souriante, elle est triste, ou elle est apathique.</li> <li>Objectivité/subjectivité : la description d’une image est un processus forcément subjectif - en écrivant, on utilise nos propres façons de voir et de comprendre. Cependant, une description doit viser à fournir une compréhension claire de l’image pour un public cible.<br /><em>(Source</em> : le manuel « Alt Text as Poetry ».<em>)</em></li> </ol><h3>Un aperçu de nos conclusions</h3> <p>Les deux séances de l’atelier ont mis l’accent sur l’idée qu’il est extrêmement important que les personnes en situation de handicap soient présentes et participent aux réflexions sur l’accessibilité.<br /><br /> De nos réflexions collectives, il en est ressorti que les personnes ayant un handicap visuel préfèrent une « maigre » description à une absence totale de description.<br /><br /> De ces ateliers, nous avons également retenu un précieux conseil pour la description d’images : celui d’inclure des éléments liés à d’autres sens que la vue. Pour un public malvoyant, il est plus efficace de décrire une personne « allongée sur un lit de feuilles sèches et craquantes » que « sur un lit de feuilles jaunes et oranges ». Ou encore, il est mieux d’écrire « un nuage de smog sentant la pollution couvrant le ciel » que « un nuage gris qui couvre le ciel ».<br /><br /> L’un·e de nos guides faisait remarquer que « les odeurs, les émotions, les couleurs permettent d’enrichir les descriptions ». Par ailleurs, nous avions l’intention d’écouter les descriptions à l’aide d’un lecteur d’écran, mais nous avons manqué de temps pour cette activité. Nous voulions voir à quoi ressemblaient ces voix robotisées à l’accent européen, une sorte de « béquilles » pas très confortables pour aider à naviguer sur internet tous les jours.<br /><br /> Voici donc quelques idées principales qui peuvent nous aider à décrire plus précisément les images :</p> <ul><li>Spécifier le type d’image : caricature, illustration, dessin, etc.</li> <li>Spécifier s’il y a des hommes, des femmes ou d’autres caractéristiques (identité de genre, race) qui sont pertinentes pour l’image, bien que nous puissions souvent commettre des erreurs (à défaut de connaître les personnes et leur propre identité)</li> <li>Il est plus pertinent de décrire ce que fait une personne, ses gestes, que son apparence physique. Il est intéressant de décrire les expressions ou les émotions, par exemple : la personne est souriante, elle est triste, ou elle est grognonne.</li> <li>Il est aussi important d’écrire le texte qui apparaît dans l’image : dialogues dans une bulle de BD, titres, références, etc.</li> <li>Plus nous connaissons le contexte, plus nous connaissons les détails de l’image et mieux nous sommes en mesure de la décrire.</li> <li>Il convient de garder à l’esprit que les jugements de valeur sont souvent inutiles.</li> <li>Nos guides ont indiqué que, la plupart du temps, les lecteurs d’écran sont capables d’afficher les noms des auteurs ou autrices mais, s’il n’y a pas de texte alternatif qui l’indique, les lecteurs d’écran ne peuvent pas obtenir cette information qui n’est généralement pas liée au texte/article.</li> </ul><h3>La description d’images est politique</h3> <p>Enfin, nous croyons en la pertinence de développer ces espaces exploratoires, ludiques et créatifs, car beaucoup ont des doutes sur la façon de décrire « correctement » des images. Le jeu nous libère de tout jugement et nous aide à devenir « ami·es » avec les « erreurs » ou les « fautes » que nous faisons lorsque nous essayons de décrire avec justesse une image en particulier. C’est pourquoi, au lieu de suivre une recette, nous avons préféré partager avec vous quelques trucs et conseils que notre comité de guides considérait comme prioritaires selon leurs besoins.<br /><br /> À propos de l’importance de la description des images, voici ce que nous a confié l’un·e de nos guides : « Toute cette technologie, c’est nouveau pour moi. Je me perds dans le flot de divertissements et d’informations. Les descriptions aident mon esprit à voyager et m’aident à visualiser dans mon cerveau ». Pour un·e autre guide, ce type d’atelier est précieux, car « c’est une occasion d’avoir le même accès à l’information que les personnes malvoyantes. Si l’image est là, c’est important, non ? Je pense que la meilleure personne pour décrire une image est celle qui la choisit et la place à un certain endroit. Si elle complète le texte, nous devons y avoir accès ». Enfin, l’autre guide a souligné que « nous avons besoin du message que l’image transmet, en gardant à l’esprit que ce que nous pensons de l’image nous appartient. »<br /><br /> L’activité nous a donné la satisfaction d’être des explorateurs et exploratrices dynamiques avec la ferme volonté de rendre les espaces plus accessibles : que ce soit l’internet, les rues ou nos rencontres. La possibilité de le faire en jouant nous a permis de nous réconcilier avec nos doutes et nos hésitations, par exemple : comment aborder des questions identitaires essentielles lorsque nous décrivons des personnes (que nous ne connaissons pas personnellement) dans une image (leur identité de genre, leur âge, si elles sont des personnes racisées, etc.).<br /><br /> Lors de ces ateliers, nous avons été amené·es à faire des exercices de discussion et d’écriture axés sur les différentes perceptions sensorielles (ouïe, goût, odeur, textures). Et nous avons aussi appris à « situer les descriptions », c’est-à-dire à retracer le contexte et la situation politique des personnes qui synthétisent les informations visuelles de manière créative (lorsqu’elles abordent certains aspects et en laissent d’autres de côté, par exemple). Cette expérience nous a rappelé une fois de plus, comme le journalisme nous l’enseigne, que dans chaque image ou récit, il y a toujours quelque chose qui est laissé de côté et que derrière ces omissions, il y a toujours des décisions politiques.<br /><br /><br /> ***<br /> Voici quelques exemples d’images accompagnées des textes alternatifs proposés par des participant·es à l’atelier. Des descriptions qui peuvent être améliorées ou ajustées au fur et à mesure que nous continuons à travailler sur ces initiatives.<br /><br /><strong>Image 1 (Source : Píkara Magazine) </strong><br /> « Un dessin de style bande dessinée, un couple sur un lit rose. Une femme à la peau foncée, un homme blanc. Elle remercie l’homme pour la journée romantique, il lui répond que maintenant elle doit nettoyer les pétales de rose qu’il a mis partout dans la maison, et qu’elle doit préparer le petit déjeuner ».<br /><img alt="Un dibujo de estilo caricatura, una pareja en una cama rosa. Una mujer de piel oscura, un hombre blanco. Ella reconciente de la noche romántica, él respondiendo que ahora ella tiene que limpiar las pétalos de rosa que el a puesto por toda la casa, y preparar el desayuno" src="/sites/default/files/images/comic.png" /><br /><br /><strong>Image 2 (Source : Visibles. GT)</strong><br /> « 9 culottes appartenant à des personnes ayant leurs règles. Disposées 3 par 3 dans une grille. Les culottes sont tachées, peut-être que leurs propriétaires n’ont pas changé leur coupe menstruelle à temps, que le flux menstruel a surchargé leur serviette hygiénique en tissu, ou peut-être qu’iels avaient simplement utilisé leur culotte ordinaire. Le sang semble rouge foncé sur toutes les culottes, ce qui est étrange, car d’habitude le sang varie beaucoup dans ses teintes rougeâtres. Cette teinte foncée est peut-être due au fait qu’il s’agit du premier jour du cycle menstruel ou que la culotte est tachée depuis quelques heures. Il y a beaucoup de culottes avec du sang, il y a sûrement une odeur, bien qu’elle ne soit pas forcément mauvaise. »<br /><img alt="9 calzones de personas menstruantes. Organizados de 3 en 3 formando una cuadrícula. Los calzones están manchados de sangre de la regla." src="/sites/default/files/images/chones.png" /><br /><br /><strong>Image 3 (Source : Campagne en Amérique latine TakeBackTheTech)</strong><br /> « Trois femmes dans un plan d’ensemble pointent du doigt vers l’avant, au-dessus de leur tête il est écrit « Celui qui m’exclut, c’est toi ». Ce sont trois femmes très différentes : l’une est en bikini, elle a de larges hanches, un ventre prononcé et des cheveux violets; la femme du milieu est mince et noire avec les cheveux frisés; la dernière est en fauteuil roulant, elle est blonde avec des cheveux longs. Toutes trois ont une expression sérieuse. L’image est un dessin aux couleurs pastel. »<br /><br /><br /><img alt="Tres mujeres de cuerpo entero señalando hacia adelante con el dedo, arriba de sus cabezas esta escrito &quot;El que me excluye eres tu&quot; Son tres mujeres muy diferentes entre si" src="/sites/default/files/images/El_que_me_excluye_eres_tu_small.png" /><br /><br />  </p></div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-blog-entry field-formatter-comment-default field-name-comment-node-blog-entry field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-blog-entry comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Sun, 02 Oct 2022 19:43:02 +0000 apcerika 7206 at https://takebackthetech.net https://takebackthetech.net/index.php/fr/blog/notes-pour-un-internet-plus-inclusif%C2%A0-le-texte-alternatif-comme-un-po%C3%A8me#comments Hedone e-zine: Infusing pleasure https://takebackthetech.net/index.php/blog/hedone-e-zine-infusing-pleasure <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Hedone : un webzine pour insuffler le plaisir</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/large/public/HedoneInstagram_sq.png?itok=Uq0E3F53" width="486" height="480" class="image-style-large" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>florie</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Sat, 09/25/2021 - 19:48</span> <div class="field field-node--field-author field-formatter-string field-name-field-author field-type-string field-label-inline clearfix has-single"><h3 class="field__label">Auteur </h3><div class="field__items"><div class="field__item">Tshegofatso Senne</div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><p>L’image est extraite du <a href="https://www.instagram.com/heyhedone/">compte Instagram de Hedone</a>.</p> <p>Combattre le patriarcat et le capacitisme par le biais du plaisir. Définir ce qu’est le plaisir. Compiler la recherche sur la cyberviolence basée sur le genre. Être kinky, queer et vulnérable en ligne. S’entretenir avec des travailleur·euses du sexe, des coachs, des écrivain·es, des chercheur·euses et des artistes. Embrasser son identité queer face à la violence en ligne. Comprendre l’expérience des femmes africaines qui ont dû faire face à diverses conséquences de la cyberviolence genrée. Discuter de la façon dont l’anonymat et la dépersonnalisation peuvent constituer des outils pour une expression sexuelle en ligne plus sûre. Monétiser le regard masculin en tant que travailleur·euse du sexe. Sensibiliser aux pratiques de bien-être numérique et savoir comment envoyer des photos nues en toute sécurité.</p> <p>C’est ce qui a été réalisé par Tshegofatso Senne (et plus encore !) dans le cadre de son premier projet financé par une subvention. Elle a travaillé avec Michel'le Donelly, Nkhensani Manabe, Rendani Nemakhavhani et Deyo Adebiyi. L’objectif du webzine Hedone était de produire une source d’informations et d’inspiration abordant les questions de vie privée, d’anonymat en ligne, de droits sexuels, de liberté d’expression et de création d’un Internet féministe traitant des problèmes liés à la cyberviolence genrée. Il s’agit d’un projet dont l’ambition est d’évoluer. À quoi ressemblerait le travail de réduction des risques si la justice et la libération fonctionnaient main dans la main avec une politique de guérison et de plaisir.</p> <blockquote> <p><em>« Ce travail, c’est ce que j’ai fait de plus stimulant, d’énergisant et de passionnant dans ma vie », a déclaré Tshegofatso. « Chacun·e des contributeur·rices n’avait que de bonnes choses à dire sur le travail en communauté et sur la possibilité de raconter librement leurs expériences. Voici le retour que j’ai préféré : « Honnêtement, contribuer à ce webzine a vraiment été une démarche incroyable pour nous. Tshego a vraiment travaillé sur la façon de nous traiter, c’est-à-dire avec grand respect. Je sais juste que ce projet va toucher beaucoup d’entre vous. C’est beau de l’intérieur. Je me sens vraiment reconnaissante que les gens se sentent si attachés au travail que nous avons fait ensemble. »</em></p> </blockquote> <p>Ce travail a été fait spécifiquement pour les femmes et la communauté queer. Ce travail a été mené en dialoguant directement avec les personnes afin de s’assurer qu’elles savaient qu’il s’agissait d’un espace où elles seraient les bienvenues, quel que soit leur niveau de compréhension de la cyberviolence genrée. Ce travail a été dynamisé par la nature holistique du plaisir, la manière dont il peut être instillé dans tout ce que nous sommes et faisons, dans tous les enseignements et les pratiques d’autonomie que nous transmettons, et c’est ainsi que nous espérons vous donner envie d’investir dans vos propres aventures liées au plaisir. Il s’agissait de se livrer à un exercice de réduction des risques puisque la discussion porte sur la violence. Cette violence, beaucoup d’entre nous avons à l’affronter en ligne lorsque nous exprimons tout simplement notre plaisir ou créons des espaces d’énergie érotique, et lorsque nous affirmons que nous pouvons nous emparer d’un espace pour donner libre cours à ces expressions.<br /><br /> La recherche menée par l’équipe a recueilli 81 réponses auprès de personnes vivant en Afrique du Sud, en Gambie, en Zambie, au Kenya, au Zimbabwe, au Pakistan, au Sénégal, au Nigéria, en Égypte, au Soudan, aux États-Unis, en Namibie, à Taïwan et en Inde. L’équipe Hedone a organisé des sessions sur Zoom pour poursuivre les échanges, en encourageant intentionnellement les participant·es issu·es de minorités sexuelles à développer un sentiment de communauté afin de pouvoir résister à toutes les violences subies et libérer leur parole pour que leurs histoires soient racontées.</p> <blockquote> <p><em>« Nous pensons que le storytelling permet de remettre en question les normes, les valeurs et les structures de pouvoir », a déclaré Michel’le Donelly.</em></p> </blockquote> <p>De nombreuses personnes ayant répondu à l’enquête ont évoqué des expériences de harcèlement, de discrimination, de menaces, de distribution malveillante de photos, de piratage et de harcèlement. Lorsqu’on a demandé à ces personnes quelles mesures elles avaient prises face à ces menaces, la plupart ont déclaré avoir signalé ou bloqué le compte en question. Certaines personnes ont préféré fermer les yeux, tandis que d’autres ont partagé des captures d’écran de la violence à laquelle elles ont été confrontées. Une personne a changé de pseudonyme sur les réseaux sociaux et s’est déconnectée pendant des mois. Après avoir discuté avec ces personnes de la façon dont leur plaisir se recoupait avec la violence qu’elles avaient subie, seules 8 d’entre elles ont déclaré qu’elles se sentaient libres d’exprimer leur plaisir sexuel en ligne, la majorité affirmant qu’elles avaient définitivement changé leurs comportements pour se sentir plus en sécurité.</p> <p>L’objectif de ce projet était de créer et de mettre à disposition un espace qui nous permettrait, en tant que femmes et personnes queer, d’apprendre et de discuter, sincèrement et ouvertement, des effets de la cyberviolence genrée sur nos expériences vécues. Tout particulièrement de la manière dont nous interagissons avec le plaisir. Il s’agit d’un exercice qui vise à s’attaquer de front aux violences genrées en ligne, en créant un espace sûr dans lequel leurs effets sont minimisés. Il s’agit d’un projet qui s’inscrit dans une démarche de compréhension qui cherche à créer un internet féministe qui soit en mesure de garantir un écosystème numérique sain et non violent. Nous visons à contribuer positivement au changement en créant un espace qui suscite le débat et qui amplifie notre droit à nous exprimer de manière holistique.</p> <blockquote><em>« Nous avons compilé ce projet à la suite d’échanges qui se sont déroulés dans le monde entier, soulignant les violations réelles auxquelles les femmes, les personnes queers et les personnes fems (dites « femmes » en anglais) sont confrontées simplement parce qu’elles sont en ligne », a déclaré Tshefofatso. « Nous avons mené ce travail pour comprendre l’impact intersectionnel de la cyberviolence genrée, en nous demandant combien de ces personnes sont confrontées à de multiples formes de violence et doivent recourir à l’autocensure et limiter leur mobilité en ligne pour se protéger. La majorité des personnes qui ont contribué à ce webzine ont spécifiquement déclaré ne pas pouvoir imaginer un seul instant être payées pour faire un travail de ce genre, un travail qu’elles adorent faire, un travail qui leur permet de mener une réflexion profonde quant à leur vécu dans un cadre bienveillant. »</em></blockquote> <p>À l’origine, l’intention de Tshegofatso était simplement d’élaborer un webzine, mais le projet a pris de l’ampleur lorsqu’elle a commencé à le partager sur <a href="https://www.instagram.com/heyhedone/">Instagram </a>et qu’elle a lancé un appel à candidatures pour le webzine. Le produit final comprend un <a href="https://www.youtube.com/watch?v=jHCgStbHm9o&amp;t=7s&amp;autoplay=1&amp;mute=0">mini documentaire</a> produit par Amanda Mimie Tayte-Tait, des photographies de Siphumeze Khundayi, Lindi Raseko et Lauren Brits, des <a href="https://www.instagram.com/ar/364153651450473/?ch=ZDlmMTdhMDQ4YTRhYTM5NjVlYzQ1OThjYTUwOTU0OWQ=">filtres </a>de kyle malanda et des interviews avec d’autres bénéficiaires de subventions Take Back The Tech.</p> <p><br /><img alt="Images from kyle malanda's &quot;filters&quot;: mirror image of a side-view of a Black woman seated, hands extended touching her mirror opposite. QR code image with naked people " src="/sites/default/files/images/Hedone3_filters.png" /><br /> Image obtenue par le biais des filtres de kyle malanda, disponible sur <a href="https://issuu.com/heyhedone/docs/final_20zine_hedone_pages_low">Hedone</a>.<br /><br /> Le fondement même de ce travail s’inscrit dans une pratique féministe, s’appuyant en particulier sur les travaux suivants : Erotic as power d’Audre Lorde, Pleasure activism d’Adrienne Maree, Black sexual politics de Patricia Hill Collin et les œuvres de féministes africaines Stella Nyanzi, Zethu Matebeni, Bibi Bakare-Yusuf, Rebecca Magorokosho, Nkiru Nzegwu and Chimaraoke O. Izugbara, entre autres.<br /><br /> Dans ce travail, on croit toujours la victime ; ce sont les expériences des femmes, des personnes queers et fems et des travailleur·euses du sexe qui priment d’abord et avant tout ; et on conteste les normes qui ont servi à nous discriminer pendant des siècles. Ce travail s’inscrit dans une pratique sexuellement positive et féministe intersectionnelle conçue en tant qu’outil pour l’activisme, la prise de conscience et le changement. Il utilise l’activisme féministe en ligne en tant qu’outil destiné à lutter pour l’autonomie, l’expression et le changement social, économique et politique.<br /><br /> La communauté avec laquelle Tshegofatso a travaillé sur ce projet comprend des personnes de sexe féminin et des personnes queer qui ont dû faire face à de la cyberviolence de genre. Le but était de réunir les personnes qui travaillent au sein des sphères du plaisir et les personnes qui n’ont pas les moyens de l’exprimer librement, surtout en ligne. Le but était de mettre les personnes marginalisées au centre des échanges portant sur la violence genrée en ligne, de laisser libre cours à celleux à qui on donne rarement les moyens de parler de leurs expériences liées au plaisir et de l’impact de la cyberviolence sur ces expériences.<br /><br /> Bien que ce projet ait été conçu et mis en œuvre en temps de pandémie de COVID-19 alors que l’Afrique du Sud et d’autres pays étaient soumis à divers niveaux de confinement, l’objectif à long terme est de faire en sorte qu’une part plus conséquente de ce travail puisse se faire hors ligne. Tshegofatso espère que cela permettra au public d'Hedone de participer en chair et en os, d’apprendre et de s’engager pour mener à bien ce travail de sensibilisation aux questions du plaisir et pour partager des ressources.<br /><br /> Voici ce que Tshegofatso tient à nous dire concernant son expérience à la suite de l’élaboration de ce travail :</p> <blockquote> <p><em>« L’ensemble de ce projet a constitué un processus d’apprentissage pour moi et pour les personnes avec qui j’ai travaillé. Il s’agissait de la première subvention que j’aie reçue en tant qu’individu et je suis honorée d’avoir pu utiliser ces fonds pour permettre à d’autres de raconter des tranches de vie et de partager des expériences; ce qu'iels n’avaient pas eu l’occasion de faire auparavant. Je suis vraiment très fière que nous ayons pu former notre propre petite communauté, avec plus de 400 abonné·es sur Twitter et Instagram, en seulement 5 semaines.<br /> Notre plus grand succès est de voir combien de personnes attendaient impatiemment qu’un travail comme celui-ci soit entrepris, un travail qui nous permet d’envisager le plaisir en dehors de son aspect strictement sexuel, mais aussi de nous exprimer en toute liberté sur ce que c’est de lutter dans des espaces qui sont violents à notre encontre lorsque nous cherchons à former une communauté. De la réception de superbes propositions aux sessions Zoom incitant à la réflexion et emplies de sincérité que nous avons organisées, en passant par les fabuleux graphismes et illustrations, la coordination et la compilation de contenu pour ce projet a été une expérience merveilleuse.<br /> Je suis profondément reconnaissante envers toutes les personnes qui se sont impliquées dans ce projet, à savoir : Nkhensani Manabe, Rendani Nemakhavhani, Michel’le Donelly, Joyline Maenzanise, Makgosi Letimile, kyle malanda, Amanda Mimie Tayte-Tait, Astrid Radermacher, Khensani Mohlatlole, Deyo Adebiyi, Tiffany Mugo, Lindi Rasekoala, Indu Harikumar, Gorata Chengeta, Neema Iyer, Nana Darkoa Sekyiamah, Chido Muparutsa, Leah Jasmine Reed et Siphumeze Khundayi. »</em></p> </blockquote> <p><em>Ce billet de blog fait partie d'une <a href="https://takebackthetech.net/blog/toutes-les-femmes-comptent-d%C3%A9couvrez-les-projets-subventionn%C3%A9s-en-2020">série</a> présentant les projets subventionnés par le programme All Women Count - Take Back the Tech ! 2020.</em><br />  </p></div></div> </div> <div class="field field-node-field-tags field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-tags field-type-entity-reference field-label-above"><div class="field__label">Tags</div><div class="field__items"><div class="field__item field__item--awc-tbtt"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tags/awc-tbtt" hreflang="en">AWC-TBTT</a></span> </div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-blog-entry field-formatter-comment-default field-name-comment-node-blog-entry field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-blog-entry comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Sat, 25 Sep 2021 00:20:18 +0000 apcerika 7204 at https://takebackthetech.net https://takebackthetech.net/index.php/fr/blog/hedone%C2%A0-un-webzine-pour-insuffler-le-plaisir#comments Coron-Apps: claves para debatir la ola del tecno-solucionismo patriarcal https://takebackthetech.net/index.php/es/blog/coron-apps-claves-para-debatir-la-ola-del-tecno-solucionismo-patriarcal <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Les « CoronApps » : pistes de réflexion sur la vague de techno-solutionnisme patriarcal</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/large/public/corona_app-03__0.png?itok=RPF2LA2_" width="491" height="480" class="image-style-large" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>florie</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Tue, 05/26/2020 - 17:24</span> <div class="field field-node--field-author field-formatter-string field-name-field-author field-type-string field-label-inline clearfix has-single"><h3 class="field__label">Auteur </h3><div class="field__items"><div class="field__item">Florencia Goldsman</div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><p><strong>Ceci n’est pas un simple nouvel article sur les applis de traçage COVID-19 (« CoronApps ») s’ajoutant aux dizaines de textes déjà publiés dans les médias du monde entier. Ce texte se base plutôt sur l’affirmation que nous, les femmes, vivons un continuum de <a href="https://archive.org/details/ArtigoCientificoGoldsmanNatansohnAbciber2016FINAL/mode/2up">surveillance </a><a href="https://archive.org/details/ArtigoCientificoGoldsmanNatansohnAbciber2016FINAL/mode/2up">de</a><a href="https://archive.org/details/ArtigoCientificoGoldsmanNatansohnAbciber2016FINAL/mode/2up"> nos</a><a href="https://archive.org/details/ArtigoCientificoGoldsmanNatansohnAbciber2016FINAL/mode/2up"> corps</a> et qu’en ces temps de crise sanitaire, ce contrôle est exacerbé. Nous ne pouvons pas nous déplacer en sécurité dans nos villes. Nous sommes violées ou tuées simplement parce que nous marchons dans la rue. Alors que nos maisons sont censées être un lieu pour se protéger et prendre <a href="https://twitter.com/redperiofemlc/status/1249333474479276034">soin</a> de nous, <a href="https://revistalabrujula.com/2020/04/14/violencia-contra-las-mujeres-aumento-en-un-150-en-cuarentena/">nous y sommes aussi</a><a href="https://revistalabrujula.com/2020/04/14/violencia-contra-las-mujeres-aumento-en-un-150-en-cuarentena/"> tué</a><a href="https://revistalabrujula.com/2020/04/14/violencia-contra-las-mujeres-aumento-en-un-150-en-cuarentena/">es</a>. Nous allons donc nous pencher sur les avantages et les inconvénients au fait d’implémenter des CoronApps dans une perspective cyberféministe et intersectionnelle.</strong><br /><br />Aujourd’hui, en pleine crise sanitaire, les inégalités imposées par ce vieux système bien connu qu’est le néolibéralisme se font sentir jusque dans la chair. C’est pourquoi nous affirmons que les solutions ne peuvent pas être centrées sur le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Evgeny_Morozov">techno-solutionnisme</a> : c’est-à-dire l’idée que la technologie (numérique), telle que nous la connaissons aujourd’hui dans sa version commerciale exacerbée, résoudra nos vies précaires. Cela signifie que les diverses implémentations technologiques présentées comme les solutions expresses aux problèmes historiques et structurels qui définissent nos systèmes de santé, d’éducation, de transport et de soutien au développement scientifique, ne fonctionneront pas par magie.</p> <p>Nous devons nous situer et nous positionner dans le contexte. Comme le <a href="https://latfem.org/pandemia-yo-me-quedo-en-casa-pero-en-communitas/">disent</a> Silvia Citro et María Luz Rosa, aujourd’hui, plus que jamais, il convient de souligner à nouveau le lien intime entre l’expansion vorace de l’agro-industrie capitaliste et l’étiologie des récentes épidémies. « Il est politiquement nécessaire de le rappeler, pour ne pas l’oublier : les milliers de mort·e·s des fléaux sociaux persistants de la colonisation, de la violence et de l’inégalité capitaliste, ces autres mort·e·s, généralement pauvres et pas tellement blanc·he·s, font déjà partie du « paysage global » du capitalisme… Ce sont des morts naturalisées, supportables… Ce fléau jaune-blanc trans-classe est nouveau, et les blanc·he·s non pauvres, nous ne le supportons pas. C’est la triste nouveauté. »<br /><br /> Face à la stupeur, à la paralysie et à la peur causées par la catastrophe de la COVID-19, nous voyons comment les gouvernements du monde entier se sont précipités vers la technologie vue comme une alliée qui permettrait d’aider à freiner la pandémie. Nous verrons plus tard qu’au fur et à mesure que ces nouvelles technologies sont conçues, ce qu’elles contrôlent, ce sont les citoyen·ne·s. Voici une <a href="https://fs0c131y.com/covid19-tracker-apps/">liste</a> (non exhaustive) des applications de surveillance du monde partagée par le groupe <a href="https://sursiendo.org/blog/2020/04/crisis-sanitaria-es-tecnologicamente-posible-desarrollar-protocolos-que-respeten-la-privacidad/#more-10421">Sursiendo</a>, basé au sud du Mexique. Cela nous montre comment chaque territoire offre une « CoronApp » différente.<br /><br /> En fait, ce que nous voulons préciser dans ce texte, c’est que, quelle que soit l’urgence exigée par la situation actuelle, rien ne justifie le déploiement de nouvelles initiatives sans avoir préalablement pesé les risques ou appliqué les garanties liées à nos droits fondamentaux lorsque nos données les plus intimes sont en jeu. Et devinez quoi ? Ça concerne également nos corps.<br /><br /> Pour commencer, disons que les risques liés à l’utilisation de ces données sont variés et déjà bien <a href="https://genderingsurveillance.internetdemocracy.in/images/safety_apps_data_full.png">documentés</a>. Nous avons vu comment les données mobiles, les métadonnées telles que les données de localisation, ont été utilisées pour suivre notre fréquentation des espaces publics, pour surveiller nos <a href="https://www.scmp.com/news/china/society/article/2157883/drones-facial-recognition-and-social-credit-system-10-ways-china">mouvements de contestation</a>, ainsi que pour <a href="https://www.takebackthetech.net/es/news/sosnicaragua-resiliencia-feminista-y-digital">persécuter l</a><a href="https://www.takebackthetech.net/es/news/sosnicaragua-resiliencia-feminista-y-digital">es militant</a><a href="https://www.takebackthetech.net/es/news/sosnicaragua-resiliencia-feminista-y-digital">·e·s</a> lors de manifestations.<br /><br />Notions souhaitables pour la protection de notre vie privée<br /><br /> Dans de nombreux pays d’Amérique latine, en particulier au <a href="https://www.codingrights.org/joint-statement-states-use-of-digital-surveillance-technologies-to-fight-pandemic-must-respect-human-rights/">Brésil</a>, en <a href="https://www.apc.org/es/pubs/ecuador-las-tecnologias-de-vigilancia-en-contexto-de-pandemia-no-deben-poner-en-riesgo-los">Équateur</a>, au <a href="https://nomada.gt/pais/actualidad/alerta-guate-la-app-para-informar-sobre-el-coronavirus-puede-recopilar-tu-informacion-personal-por-10-anos/?utm_medium=social&amp;utm_source=facebook&amp;utm_campaign=20200324_pais_actualidad_appinformargobierno">Guatemala</a> et au <a href="https://socialtic.org/blog/analisis-app-covid19mx-resumen/">Mexique</a>, différentes organisations et institutions de la région sont préoccupées par les propositions gouvernementales concernant les applications technologiques permettant de suivre la propagation du virus. L’utilisation, les limites et les garanties de protection dans le traitement et la récolte massive des données personnelles et sensibles ne sont pas claires.<br /><br /> La journaliste <a href="https://www.pikaramagazine.com/2020/04/muchas-empresas-van-aprovechar-este-momento-vulnerar-nuestra-privacidad/">Marta Peirano</a>, spécialisée dans la technologie et les systèmes de surveillance, prévient que « nous devons faire très attention, car de nombreux gouvernements et de nombreuses entreprises justifient le développement d’applications et l’utilisation de données qui ne sont généralement pas autorisées. Ils le justifient par le succès des applications en Asie, mais, premièrement, ce ne sont pas les mêmes applications et, deuxièmement, sans tests préalables, les applications ne sont que des invasions de la vie privée ».<br /><br />Cependant, des systèmes de géolocalisation et de suivi (connus sous le nom de traçage de contact), si utilisés de manière équitable, pourraient aider à suivre l’empreinte de la propagation du virus. Cela ne pourrait se faire qu’avec l’assurance que ces infrastructures de surveillance, créées pour faire face à la pandémie du coronavirus, seraient démantelées une fois la menace passée.<br /><br /> Amnesty International et plus de 100 autres organisations ont récemment publié une <a href="https://www.amnesty.org/download/Documents/POL3020812020ENGLISH.pdf">déclaration</a> appelant à limiter ce type de surveillance. Les organisations ont énoncé huit conditions (disponibles sur <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Application_Covid-19">Wikipédia</a>) aux projets gouvernementaux visant à limiter la portée des autorisations pour ce type de technologie de surveillance.</p> <ul><li> <p>La surveillance devrait être « légale, nécessaire et proportionnée » ;</p> </li> <li> <p>L’extension des pouvoirs de surveillance et de contrôle devrait être limitée dans le temps ;</p> </li> <li> <p>L’utilisation des données devrait être limitée aux objectifs de lutte contre la COVID-19 ;</p> </li> <li> <p>La sécurité et l’anonymat des données devraient être protégés et leur protection devrait être assurée sur la base de preuves ;</p> </li> <li> <p>La surveillance numérique devrait éviter d’exacerber la discrimination et la marginalisation ;</p> </li> <li> <p>Tout accord de partage de données avec des tiers devrait se fonder sur la loi ;</p> </li> <li> <p>Des garanties contre les abus doivent être intégrées et le droit des citoyens de réagir aux abus doit être préservé ;</p> </li> <li> <p>Une « participation significative » de toutes les « parties prenantes », y compris les expert·e·s en santé publique et les groupes marginalisés, est nécessaire.</p> </li> </ul><p>L’histoire nous montre un problème récurrent d’abus par les gouvernements lorsqu’ils commencent à utiliser ce genre d’outils. En <a href="https://www.scmp.com/news/china/society/article/2157883/drones-facial-recognition-and-social-credit-system-10-ways-china">Chine</a>, par exemple, on assiste à un cas extrême de surveillance envers les citoyen·ne·s. Il faut en tenir compte, car si le géant asiatique a aujourd’hui des technologies de contrôle à une échelle aussi vaste c’est qu’il a d’abord opté pour une adoption progressive des techniques de surveillance. C’est une habitude dont il ne s’est plus jamais détaché. Selon M. Peirano, « si après cette urgence, il y a des gouvernements qui n’abandonnent pas la surveillance des citoyen·ne·s parce qu’ils découvrent que ces applications sont beaucoup moins coûteuses que d’autres moyens de contrôle, il est fort probable que la population ne le saura pas ».<br /><br />Comment fonctionnent les applis COVID-19?<br /><br /> Si chaque application a ses propres spécificités qui varient d’un pays à l’autre, d’une entreprise à l’autre, l’essentiel est qu’elles viennent remplacer une semaine de travail manuel en suivi des contacts grâce à des signaux transmis instantanément. Pour ce qui est des propositions quant à la gestion des données, une priorité est donnée au ciblage vers un serveur central.<br /><br /> Les diagnostics de virus sont communiqués à un serveur, ce qui permet de recommander une quarantaine et un ensemble de mesures de distanciation en fonction des contacts potentiels qui sont désormais connus, tout en préservant l’anonymat des personnes infectées. Les personnes présentant des symptômes peuvent demander à être testées par le biais de l’application.</p> <p>Il est important de rappeler que les applications doivent être une pièce de plus d’un dispositif plus large qui commence par des tests accessibles à toute la population, un accès à des infrastructures sanitaires de qualité et des informations épidémiologiques fiables visant à prévenir les maladies.</p> <p>S’il existe des points de consensus sur la manière dont ces applications pourraient aider positivement, deux questionnements liés à des facteurs clés demeurent : c’est-à-dire le temps et la distance relatives à l’exposition. Les calculs de proximité par Bluetooth ont des limites technologiques et on ne sait pas très bien comment cela influencera les instances de santé publique dans leurs décisions d’alerter les personnes potentiellement infectées ou non. Il en va de même pour le système de localisation GPS qui est encore moins précis. Est-il souhaitable que ces applications soient légèrement hypersensibles au risque d’alerter excessivement des personnes qui n’ont peut-être pas été réellement à moins de 2 mètres d’une personne infectée dans le laps de temps requis ? Est-ce que l’application devrait avoir des seuils plus élevés afin qu’une personne alertée puisse être plus certaine qu’elle a été réellement exposée ?</p> <p>Il est très probable que dans les jours qui suivent la publication de ce billet, ces obstacles soient surmontés, mais jusqu’à présent, la revue de la littérature réitère les incertitudes concernant l’équation de la distance entre les personnes saines et les personnes infectées. Des doutes existent également quant à l’allongement du temps d’exposition afin que les prévisions fournies par les technologies réduisent leur marge d’erreur.</p> <p>D’une part, la nature de la transmission de la COVID-19 suggère qu’une application ne peut fournir que des informations très « brutes » sur la propagation du virus. C’est ce que mentionne le journal <a href="https://www.wired.com/story/phones-track-spread-covid19-good-idea/">Wired</a> : « si l’on considère qu’un téléphone est capable de déterminer sa position avec une précision comprise entre 7 et 13 mètres dans les zones urbaines, selon une étude publiée l’année dernière, et que la précision peut souvent être moindre. La COVID-19 semble se propager parmi des personnes qui ne se trouvent qu’à quelques mètres de distance. »</p> <p>D’autre part, nous savons que dans de nombreux pays du monde, l’accès à l’internet, l’accès à des données sur téléphone et la possession d’un téléphone intelligent concernent principalement les classes les plus privilégiées. Le <a href="https://www.zdnet.com/article/coronavirus-app-what-contact-tracing-is-and-how-it-will-work/">Big Data Institute</a> explique que pour être efficace, au moins 60% de la population d’un pays devrait participer à ce suivi. Mauvaise nouvelle : on peut voir à l’horizon que la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique_(g%C3%A9ographique)">fracture numérique</a> est évidente et constante. En effet, dans les pays en développement, on comptait en 2019 que seulement 19% des personnes étaient connectées (Union internationale des télécommunications).</p> <p>Une application pour chaque COVID</p> <p>Une <a href="https://utopia.partidopirata.com.ar/zines/la_vida_y_la_libertad.html">BD</a>, traduite en plusieurs langues, a bien expliqué comment une application devrait collecter, mélanger, accumuler puis partager des données privées. Par ailleurs, l'<a href="https://www.eff.org/deeplinks/2020/04/challenge-proximity-apps-covid-19-contact-tracing">Electronic Frontier Foundation</a> (EFF) rapporte que certaines applications dépendent d’une ou plusieurs autorités centrales qui ont un accès privilégié aux informations sur les appareils des utilisateurs et utilisatrices. « TraceTogether, par exemple, développé pour le gouvernement de Singapour, exige que tous les utilisateurs·trices partagent leurs coordonnées avec les administrateurs de l’application. Dans ce modèle, l’autorité gère une base de données qui attribue des identifiants à des coordonnées. Lorsqu’une personne utilisatrice est testée positive, son application télécharge une liste de tous les identifiants avec qui elle a eu des contacts au cours des deux dernières semaines. L’autorité centrale recherche ces identifiants dans sa base de données et utilise les numéros de téléphone ou les adresses électroniques pour communiquer avec d’autres utilisateurs·trices qui ont pu être exposé·e·s. Cela enlève aux utilisateurs·trices beaucoup de contrôle sur leurs informations pour en mettre beaucoup entre les mains du gouvernement. »</p> <p>Selon l’EFF, il existe d’autres modèles où il n’y a pas d’autorité qui collecte des coordonnées réelles. Au lieu de cela, les utilisateurs·trices infecté·e·s peuvent télécharger leurs fiches de contact dans une base de données centrale, qui stocke les identifiants anonymes de toutes les personnes qui ont pu être exposées. « De cette façon, les appareils des utilisateurs·trices qui ne sont pas infecté·e·s peuvent régulièrement envoyer des pings à l’autorité avec leurs propres identifiants. L’autorité répond à chaque ping en indiquant si l’utilisateur·trice a été exposé·e. Avec des garanties de base en place, ce modèle pourrait être plus protecteur de la vie privée des utilisateurs·trices. Malheureusement, il peut encore permettre à l’autorité de connaître l’identité réelle des utilisateurs·trices infecté·e·s. Avec des mesures de protection plus sophistiquées, comme le mélange cryptographique, le système pourrait offrir des garanties de protection de la vie privée un peu plus solides. »</p> <p>« Vous avez été en contact avec une personne testée positive au coronavirus, faites-vous tester et isolez-vous jusqu’à ce que vous connaissiez le résultat. » Les <a href="https://elpais.com/sociedad/2020-04-14/el-movil-avisa-has-estado-en-contacto-con-alguien-positivo-de-coronavirus.html?ssm=TW_CM">propositions d’Apple et de Google</a> ressembleraient au message ci-dessus. « L’idée est de diffuser une liste de clés associées à des personnes infectées à des personnes proches qui utilisent l’application. Ce modèle fait moins confiance à une autorité centrale, mais crée de nouveaux risques devant être atténués ou acceptés pour les utilisateurs·trices qui partagent leur statut d’infection », note l'EFF.</p> <p>Enfin, certains modèles d’application exigent que les autorités du système de santé certifient qu’une personne est infectée avant de pouvoir alerter les autres utilisateurs·trices de l’application. D’autres propositions pourraient permettre à leurs abonné·e·s de signaler eux-mêmes leur statut d’infection ou leurs symptômes, mais cela pourrait entraîner un nombre important de faux positifs, ce qui pourrait réduire l’utilité de l’application.</p> <p>Ce qui est en jeu avec ces applications de suivi, c’est notre autonomie et l’utilisation de nos données les plus intimes. Comment cette contradiction sera-t-elle résolue dans les pays où la population se méfie historiquement des autorités et des responsables de la santé ? Que se passera-t-il dans les pays où il n’y a pas de réglementation sur l’utilisation des données personnelles ?</p> <p>Enfin, nous nous souvenons clairement de la surveillance permanente qui est effectuée à travers l’exploitation commerciale de nos données. Facebook, Google et les entreprises d’analyse de données accumulent depuis des années des données de localisation très détaillées à des fins purement commerciales.</p> <p>Nous savons, comme l’explique Marta Peirano, que de nombreuses entreprises vont profiter de ce moment où nous devons sauver des vies pour bafouer notre vie privée. Dans un <a href="https://news.un.org/es/story/2018/04/1430691">territoire</a> (l’Amérique latine) où environ 77% de la population ne croit pas à l’honnêteté des processus électoraux, 85% pensent que la corruption est un phénomène répandu et environ 66% doutent du système judiciaire, nous n’allons pas croire que nos gouvernements, avec toutes leurs lois, vont respecter la protection de nos données de santé, n’est-ce pas ?</p> <p>Depuis la déclaration de l’état d’urgence et avec les confinements imposés par les États, on a légitimé de manière encore plus accélérée les mesures de cybercontrôle. Ces possibilités technocratiques existaient déjà auparavant, encore à l’état de germe, attendant l’occasion d’émerger. La plus omniprésente, c’est le suivi des mouvements par le biais des téléphones portables. C’est pourquoi on doit la remettre en question sous tous les angles possibles.</p> <p>Peut-être que nous devrions rêver de technologies qui ne résoudraient pas les conflits grâce à la possession individuelle de téléphone portable. Peut-être que nous pourrions créer de façon collective des moyens de prendre soin de nous-mêmes, de gérer des bases de données dans une perspective respectueuse de la vie privée, avec une approche <a href="https://feministdata.com/">plus éthique</a> et plus transparente de la collecte des données.</p> <p>Nous devons réfléchir à de nouvelles micropolitiques basées sur la collaboration qui nous redonnent la possibilité d’être et de créer des technologies. Il peut s’agir de simples processus affectifs, comme entrer en contact avec les personnes autour de nous pour demander comment elles se sentent, en faisant quelque chose qui semble bête comme leur partager un mème pour les faire rire, en leur apprenant à se connecter à une plateforme <a href="https://ladatano.partidopirata.com.ar/jitsimeter/">VoIP</a> sécurisée ou en ne partageant plus une nouvelle qui ne fait qu’alimenter la panique collective.</p> <p>On peut ainsi contacter ces ami·e·s avec qui on pourrait créer une émission de radio, approcher les collectifs qui créent déjà des réseaux d’entraide et de partage de nourriture dans les quartiers dans le besoin, ou encore partager un jardin ou des pots de balcon pour en faire un potager de subsistance. On pourrait enfin créer des nouvelles technologies qui nous permettraient de ré-exister. On ne se concentrerait plus sur les solutions basées sur l’impulsion commerciale de la Silicon Valley ou sur le désir insatiable des États de nous contrôler, et on pourrait plutôt examiner toutes les technologies numériques (et <a href="https://www.pikaramagazine.com/2018/03/encuentro-mujeres-zapatistas/">analogiques</a>) déjà disponibles autour de nous.</p> <p> */ </p></div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-blog-entry field-formatter-comment-default field-name-comment-node-blog-entry field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-blog-entry comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Mon, 18 May 2020 19:28:03 +0000 Florencia Goldsman 6915 at https://takebackthetech.net https://takebackthetech.net/index.php/fr/blog/les-%C2%AB%C2%A0coronapps%C2%A0%C2%BB%C2%A0-pistes-de-r%C3%A9flexion-sur-la-vague-de-techno-solutionnisme-patriarcal#comments ¿Qué cosas suceden con el apagón? Experiencias de registro de censura en Latinoamérica https://takebackthetech.net/index.php/es/blog/que-cosas-suceden-con-el-apagon-experiencias-de-registro-de-censura-en-latinoamerica <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Quelles sont les conséquences des blocages d’Internet ? Expériences de censure en Amérique latine</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/large/public/apagaon_webinario.jpeg?itok=udjlX-0h" width="430" height="480" class="image-style-large" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>Anonymous (not verified)</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Wed, 01/15/2020 - 10:02</span> <div class="field field-node--field-author field-formatter-string field-name-field-author field-type-string field-label-inline clearfix has-single"><h3 class="field__label">Auteur </h3><div class="field__items"><div class="field__item">Florencia Goldsman</div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><p><strong>« Je n’arrive pas à mettre de vidéo en ligne », « ma publication a été retirée, elle a été considérée “contenu sensible” », « on a fermé mon compte » ou « j’ai perdu la connexion », telles sont les appels à l’aide qui se répètent régulièrement un peu partout en Amérique latine. Les cas de censure ciblée se sont multipliés lors des conflits sociaux qui se produisent actuellement sous forme de mouvements de résistance dans la rue et d’une présence imposante de collectifs féministes. Que signifient ces attaques récurrentes envers nos communications ? Comment les documenter et en faire le suivi ?<br /><br /> Nous proposons dans cette note un résumé de la conversation virtuelle « Quelles sont les conséquences des blocages d’Internet ? »</strong></p> <p>La campagne Réapproprie-toi la technologie! a attiré l’attention, dans le cadre des 16 jours d’activisme qui se sont tenus du 25 novembre au 10 décembre, sur les différentes tentatives pour nous empêcher de parler, bloquer notre passage dans l’espace publique et notre droit de réunion et de débat sur l’internet. De la même manière qu’on préfère nous poursuivre pour diffamation au lieu de regarder nos agresseurs de plus près, on ferme nos comptes ou on élimine nos publications sous prétexte que mystérieusement, « elles ne respectent pas les standards de la communauté  ». Dans cet article nous cherchons les points communs entre les différentes montées de violence de la part des États, et nous proposons des bonnes pratiques pour protéger les voix dissidentes.</p> <p>Dans la conjoncture actuelle, il nous faut parler des attaques envers la liberté d’expression à travers (ou non) les technologies. Impossible de tout voir ou de résister émotionnellement aux niveaux de violence rapportés dans les informations que nous recevons lors des mobilisations (et des répressions violentes qui s’en suivent) dans des pays comme l’Équateur, le Chili, le Nicaragua, la Bolivie ou encore la Colombie. Les réseaux sociaux privés, malgré leur vision algorithmique machiste et patriarcale, nous laissent entrevoir les témoignages visuels enregistrés par le public, téléphone portable en main. Les résistances dans la rue et les dénonciations en ligne encore possibles malgré un internet hyper commercial nous donnent l’oxygène nécessaire pour continuer d’avancer.</p> <p>Nous avons appris que des coupures d’internet ont eu lieu et que la censure s’est manifestée de diverses manières grâce au <a href="https://datosprotegidos.org/wp-content/uploads/2019/11/Informe_CIDH_Preliminar_DP_ODC-1.pdf">rapport</a> de la Fondation Datos Protegidos et l’Observatoire du Droit à la Communication du Chili, ainsi qu'à la <a href="https://www.apc.org/en/pubs/digital-rights-context-protests-and-social-mobilisation-ecuador-october-2019">publication</a> de l’APC, Digital Defenders Partnership (DDP), LaLibre.net Tecnologías Comunitarias, et Taller de Comunicación Mujer. Les organisations de la société civile, les organisations communautaires et les universités jouent un rôle essentiel pour documenter ces interruptions dans les flux d’information.</p> <p>Les attaques envers la liberté d’expression, qui permet à tout un chacun de diffuser à grande échelle sa vision des faits, sont incarnées dans des actions aussi diverses que : l’attaque directe d’un militaire sur le portable d’une manifestante, le blocage d’un compte sur Twitter, ou encore le retrait d’une publication sur Facebook et un portable qui perd sa connexion au moment le plus inattendu.</p> <p>« Le droit de manifester et la liberté d’expression sont deux droits extrêmement liés. Voilà pourquoi les perturbations dans les communications internet sous forme de coupures et de restrictions constituent une censure directe envers la population et un risque de restriction de l’exercice de droits fondamentaux » souligne le rapport dans son compte-rendu concernant les coupures survenues en Équateur. Il faut réaffirmer ces droits fondamentaux, c’est pourquoi le 2 décembre dernier nous étions plus de 20 personnes à nous réunir sur une plateforme sûre de VoIP pour partager nos expériences de nos différentes régions, connaître de bonnes pratiques pour identifier les anomalies et cas de censure, et pour protéger nos données.</p> <p><strong>Organisation du chaos</strong></p> <p>Dans le but de donner forme à nos questions, nos doutes et notre volonté de savoir comment agir, et de trouver une manière de nous organiser au milieu du chaos, de la violence et la confusion qui règnent dans nos villes et territoires d’Amérique latine à ce sujet, nous avons invité Patricia Peña (Chili) de Datos Protegidos et de l’Université du Chili, Pilar Sáenz (Colombie) de Karisma, Anais Córdova Páez (Équateur) – Taller de Comunicación Mujeres et Damaris Mendoza (Nicaragua), consultante et défenseuse numérique.</p> <p>Dans la section suivante nous ne mentionnerons que les parties de la conversation qui permettent de mettre en évidence les observations des militant·e·s au sujet des perturbations les plus graves vécues dans leur pays. Elles rendent compte d’une réalité commune dans laquelle les restrictions des libertés civiles prennent la forme de couvre-feux ou d’états d’urgence, et surtout, dans laquelle le musellement prend des formes variées et les niveaux des technologies utilisées (tant celles qui censurent que celles qui sont censurées) varient selon le contexte.</p> <h3> Chili</h3> <p>Patricia Peña propose un bref compte-rendu des événements qui se sont déclenchés le 18 octobre dernier suite à la mobilisation des étudiant·e·s contre l’augmentation du prix du ticket de métro à Santiago, au Chili. La sévérité de la réponse de l’État s’est cristallisée avec la mise en place d’un couvre-feu : « au début nous avions peur, nous savions que tant que le couvre-feu durerait l’accès à l’internet serait affecté. Le couvre-feu devait durer six nuits. Au cours du premier week-end on a commencé à voir apparaître des messages du genre « j’essaie de mettre un truc en ligne mais je ne peux pas » sur différents réseaux sociaux, notamment Instagram et Facebook. Il se trouve que ces jours-là on diffusait sur les réseaux sociaux des documents très choquants avec des détentions, les forces de police tirant sur la foule, il y avait beaucoup de militaires dans les rues ».</p> <p>Avec une centaine de cas rapportant des anomalies lors de la mise en ligne de contenus, l’organisation <a href="https://datosprotegidos.org/">Datos Protegidos</a> a décidé de rédiger un questionnaire. Celui-ci, raconte Peña, a commencé à être activé parmi de nombreux collectifs féministes et réseaux communautaires qui dénonçaient des cas allant de « je n’ai plus accès à mon compte », « je ne peux plus voir ce que mes ami·e·s mettent en ligne » à « je n’arrive pas à mettre en ligne ce que je veux ». Ce « ce que je veux » pouvait être une vidéo de témoignage très importante, par exemple « un carabinero [policier militarisé] en train de tirer sur une foule, ou encore l’enregistrement de l’arrestation d’une personne cette nuit-là. C’est avec des étudiant·e·s du secondaire que tout ceci se passait. De plus toutes ces informations contribuaient à documenter les cas, c’était du matériel de support pour pouvoir ensuite porter plainte ».</p> <p>L’organisation a quant à elle tenté d’orienter ses recherches pour retrouver l’origine de la censure, puisqu’il n’était pas évident de savoir qui censurait les réseaux sociaux. « Est-ce le gouvernement ? S’agit-il d’une censure explicite ? De la part de qui ? C’est là qu’il s’est avéré essentiel de pouvoir contacter les plateformes des réseaux sociaux pour mieux comprendre la nature de ce type d’incidents » explique Peña.</p> <p><strong>Leçons apprises</strong></p> <ul><li> L’importance de la systématisation / du travail collectif et collaboratif pour documenter les incidents.</li> <li> Les plateformes ont répondu aux plaintes de contenus censurés (il a été possible de dialoguer avec Facebook, Twitter, Instagram).</li> <li> Continuer à accompagner les groupes : même si depuis un mois on a pris bien plus conscience de l’importance de protéger les équipements et les appareils, c’est le moment de mettre en place une grande articulation pour documenter et mettre à disposition un travail pratique et un accompagnement dans les régions où il y a urgence.</li> <li> Chiffrer graduellement les communications et les archives.</li> </ul><h3> Équateur</h3> <p>Anais Córdova Páez raconte le soulèvement social qui a éclaté en Équateur le 2 octobre dernier lorsque le gouvernement équatorien a présenté le décret 883. Celui-ci visait à retirer les subventions à l’essence et cherchait à réduire certains droits du travail de la population, entre autres mesures imposées par le Fonds monétaire international pour l’Amérique latine. Pour les 2 et 3 octobre, une grève des transports a été organisée sur la question des subventions à l’essence. Peu de temps après, une organisation regroupant des organisations de l’ensemble du territoire équatorien s’est mise en place, et voilà comment les organisations autochtones se sont rendues à la capitale dans un phénomène de soulèvement social qui ne s’était plus produit depuis 1989.</p> <p>« Le 6 octobre, un rapport de l’organisation <a href="https://netblocks.org/reports/evidence-of-social-media-disruptions-in-ecuador-as-crisis-deepens-oy9RN483">Netblocks</a>, est publié ; ce même jour arrive la première plainte concernant une restriction des signaux. Cette première plainte nous montre que dès ce jour où les organisations autochtones se trouvaient toutes à Quito, où il y avait déjà une organisation claire dans les rues, les coupures ont commencé ».</p> <p>Les organisations qui travaillent au respect des droits à la communication ont alors décidé, selon le récit de Códova-Páez, de réaliser un suivi des différents événements. Elles se sont rendues personnellement dans les zones où le conflit était le plus important pour vérifier l’absence de signal téléphonique et d’internet, et faire un relevé de ce blocage généralisé. « Nous avons été témoins de plusieurs blocages de médias communautaires, alternatifs. Leurs pages ont non seulement été bloquées, mais elles ont fait l’objet d’une large censure avec l’élimination de nombreux contenus. Mais la première coupure a entre autres été provoquée par l’assassinat d’un étudiant par des policiers, à partir de là beaucoup de gens ont commencé à s’organiser, à réagir, à se rendre compte de la dureté de la répression policière, très différente des fois précédentes ».</p> <p>Les organisations équatoriennes ont en outre dénoncé les problèmes d’accès aux communications dans les hôpitaux et les universités, des lieux occupés par le mouvement autochtone pour manifester et réclamer leurs droits. Des espaces où la communication est essentielle pour la prestation de services aux victimes.</p> <p>« La grande coupure suivante a eu lieu le 10, alors qu’une grande marche de protestation avait été convoquée par le mouvement autochtone de la Sierra, le mouvement autochtone amazonien et plusieurs autres organisations. La répression a été terrible. Le lendemain lors d’une messe funéraire en hommage à toutes les personnes assassinées au cours du mouvement de grève qui avait lieu à l’Agora de la Maison de la Culture, il y a eu une coupure totale du signal pour toutes les personnes présentes et se trouvant aux alentours. Quelques kilomètres plus loin le signal était normal. À ce moment-là les gens ont commencé à avoir peur. Le danger paraissait imminent, réel, que les communications soient coupées tout d’abord par la CNT (la compagnie téléphonique nationale) puis par l’entreprise Claro ».</p> <p>Selon Córdova Páez et les organisations qui ont cartographié les coupures en Équateur, le plus grave de cette affaire a été l’atteinte au droit de communication, d’autant plus en ces moments de vagues de désinformation et de blocages d’autres services complémentaires.</p> <p><strong>Leçons apprises</strong></p> <ul><li> L’importance de pouvoir compter sur l’infrastructure d’un site web pour sauvegarder les informations. Il faut souligner que mettre cela en place implique un sérieux travail d’accompagnement et de suivi.</li> <li> Tenir des registres systématiquement remis à jour pour signaler tout incident rencontré. Il est possible d’utiliser <a href="https://ooni.torproject.org/">Ooni</a> (un outil du Projet Tor qui permet d’étudier les interruptions des communications sur l’internet) ou d’autres outils comme les classiques cahiers de notes et/ou des tableaux excel.</li> <li> Apprendre à partir d’expériences passées d’accompagnement féministe et penser à la manière d’intégrer ces apprentissages aux processus d’atteinte aux droits numériques.</li> <li> Prendre en compte la possible obsolescence des équipements et téléphones portables des différentes communautés avec lesquelles on travaille. Faire des activités d’accompagnement et de réactualisation.</li> </ul><h3> Colombie</h3> <p>La Colombie vit un moment de forte mobilisation depuis le 21 novembre, raconte Pilar Sáenz de Fundación Karisma. « Cette mobilisation ne convoquait pas un unique secteur ; il s’agissait d’un appel des centrales ouvrières, de groupes d’étudiants et d’organisations autochtones suite aux politiques menées par le gouvernement qui ne répondaient pas aux attentes concernant les accords de paix. Un certain nombre de conditions en termes de santé, travail et éducation ne sont pas les meilleures ».</p> <p>Les accords réalisés ces dernières années n’ont pas été respectés en termes de budget, de projets et de programmes censés se traduire en une amélioration de la qualité de vie de l’ensemble de la population et de populations vulnérables spécifiques, notamment les victimes du conflit armé, les étudiant·e·s, les autochtones, les paysan·ne·s, les afro-descendant·e·s. L’adhésion des populations des capitales à ce type de manifestation en Colombie était totalement inédite, au point que le 21 novembre aura été pour beaucoup la première « casserolade ».</p> <p>Sáenz rappelle que le gouvernement avait auparavant mené une campagne de grande envergure contre ces protestations. En outre le phénomène répressif du couvre-feu s’est reproduit à plusieurs reprises sur le territoire. « Ce même 21 pour la première fois en de nombreuses années un couvre-feu a été décrété dans une ville capitale : Cali. Le 22 novembre un couvre-feu a été décrété à Bogotá, un fait tout à fait inhabituel qui ne s’était plus produit depuis les années 1970 ».</p> <p>En ce qui concerne des coupures du signal, Sáenz indique qu’au moment de cette conversation aucun blocage important de l’internet n’avait été rapporté. La situation est cependant différente sur les réseaux sociaux propriétaires, où « il a été rapporté de grandes difficultés pour avoir accès à Facebook, à certains moments à Twitter mais sans blocage vérifiable qui nous permette d’obtenir des données sûres. Nous avons par contre vu des problèmes particuliers liés à des contenus retirés des réseaux sociaux, notamment sur Facebook qui les a qualifiés de « contenus sensibles », empêchant les personnes ayant mis ces contenus en partage de pouvoir participer à la conversation sur les réseaux sociaux et de continuer à publier sur leurs comptes ».</p> <p>Un tel contexte remet également en question la liberté d’expression puisqu’il révèle que les plateformes, basées dans la Silicon Valley, prennent la décision d’omettre la mise en circulation de certaines informations. Les règles suivies pour omettre ces informations manquent encore aujourd’hui de clarté. « Nous n’avons pas encore trouvé à ce jour de manière de remettre en cause la façon dont les plateformes prennent des décisions concernant ces contenus et personnes, avec tous les dommages que cela peut entraîner en termes de quantité d’informations circulant dans le pays » souligne l’activiste de Karisma.</p> <p><strong>Leçons apprises</strong></p> <ul><li> Assumer le travail que suppose la mise à jour de la documentation et la préparation de rapports pour signaler les incidents vérifiés.</li> <li> Continuer à exiger des plateformes qu’elles expliquent publiquement les raisons pour lesquelles elles continuent à faire de la censure et/ou à bloquer des contenus.</li> <li> Examiner les rapports de transparence des plateformes privées pour vérifier si les demandes de nos gouvernements pour censurer certains contenus y sont prises en compte.</li> </ul><h3> Nicaragua</h3> <p>Dans le cas du Nicaragua, la répression menée par le gouvernement de Daniel Ortega et Rosario Murillo a déjà causé la mort de plus de 300 personnes, et des centaines de personnes sont portées disparues ou privées de liberté sans raison valable.</p> <p>La crise qui a éclaté en raison du mécontentement social dont la population souffre depuis des années avec le gouvernement du FSLN a largement dépassé les garanties de respect et de mise en œuvre des droits humains : la répression, les agressions physiques et la peur psychologique sont de mise pour tenter de restaurer l’ordre, la raison d’État et faire cesser le mouvement de protestation sociale. Les réseaux regorgent de memes, de hashtags et de messages de soutiens désormais célèbres qui parviennent du monde entier, accompagnés de photos et d’affiches. Des prospectus ont également été diffusés pour dénoncer concrètement l’enlèvement de personnes – étudiant·e·s et activistes notamment – en plein jour.</p> <p>Damaris Rivera Mendoza, défenseuse des droits numériques et formatrice en sécurité numérique, signale une tentative du gouvernement, en mars 2018, d’imposer une « loi bâillon » dans le but de censurer les réseaux sociaux. « C’est le Code de la famille qui servait de façade, avec l’idée de protéger les enfants et adolescent·e·s du cyberbullying et/ou du cyberharcèlement, et de protéger la sécurité de la population. Prendre position contre les « rumeurs » qui déstabilisaient le gouvernement. La loi n’est pas passée, le pouvoir législatif l’a rejetée ».</p> <p>Rivera Mendoza indique cependant qu’au cours de ces dernières années du gouvernement orteguiste la censure s’est manifestée d’une manière assez spéciale. « Ici au Nicaragua on vit une combinaison de censure technologique et physique. Je pense qu’une équipe de trolls se cache derrière le couple présidentiel et que, quand ils se sont rendus compte que nous nous servions des réseaux sociaux pour exercer notre liberté d’expression sur ce qui se passait au Nicaragua, ils ont commencé la persécution. Cette équipe suit de très près tout ce que les habitant·e·s du pays avions dénoncé et publié sur les réseaux sociaux. Cherchant à empêcher le travail sur les réseaux sociaux et bloquer les activistes ».</p> <p>Rivera Mendoza cite différentes stratégies utilisées pour pirater les comptes Facebook des personnes les plus influentes sur les réseaux sociaux. La militante souligne également une autre information intéressante au sujet des territoires. Cela se passe dans chaque quartier, également au niveau départemental, où il y a des Conseils de pouvoir citoyen. « Dans chaque quartier une ou deux personnes sont chargées de rendre compte de ce qui s’y passe et de rédiger un rapport. À partir de ce qui est contrôlé sur les réseaux sociaux, ce voisin contrôle également ce que fait chacune de ces personnes. Il y a aussi la question des paramilitaires. Dimanche dernier le domicile d’une militante a été assiégé par la police en raison de son rôle sur les réseaux sociaux et sur les quelques radios alternatives qui continuent à émettre. Ce que je veux faire comprendre c’est que la censure n’est pas uniquement présente sur les réseaux sociaux, c’est aussi un travail dans les domiciles, dans les quartiers, qui sont sous vigilance constante ».</p> <p><strong>Leçons apprises</strong></p> <ul><li> Utiliser des communications chiffrées, TOR et les VPN.</li> <li> Encourager la formation en sécurité numérique avec des ateliers et un accompagnement direct sur le territoire, dans les zones urbaines et marginales.</li> <li> Pour manifester, les activistes n’emmènent pas leurs téléphones « intelligents », mais des portables basiques contenant un minimum d’informations, précaution indispensable pour éviter d’exposer des contacts et des informations personnelles en cas de détention.</li> </ul> */</div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-blog-entry field-formatter-comment-default field-name-comment-node-blog-entry field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-blog-entry comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Mon, 16 Dec 2019 19:24:05 +0000 apcerika 6899 at https://takebackthetech.net https://takebackthetech.net/index.php/fr/blog/quelles-sont-les-cons%C3%A9quences-des-blocages-d%E2%80%99internet%C2%A0-exp%C3%A9riences-de-censure-en-am%C3%A9rique#comments Whose streets? Ours! Witness silencing. Occupy. Create. 25 Nov - 10 Dec. https://takebackthetech.net/index.php/take-action/2019-11-25 <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">À qui la rue? À nous la rue! Visibiliser le silence. Occuper. Créer. 25 Nov - 10 Dec.</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/content_full_width/public/tbtt2019-french-web_2.png?itok=kuy8OJuc" width="674" height="322" alt="" class="image-style-content-full-width" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>apcerika</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Tue, 12/10/2019 - 03:35</span> <div class="field field-node--field-action-date field-formatter-datetime-default field-name-field-action-date field-type-datetime field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><time datetime="2019-11-25T12:00:00Z" class="datetime">Monday, November 25, 2019 - 12:00</time> </div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><br /> Réapproprie-toi la technologie! est une campagne qui vise à réclamer l’internet et l’apport historique, trop souvent ignoré, des femmes à la technologie et qui encourage l’exploration créative des technologies numériques pour dénoncer et éliminer la violence en ligne basée sur le genre. Le nom de la campagne, Take Back the Tech!, fait écho aux marches Take Back the Night, connues sous le nom de À nous la nuit! ou Reprenons la nuit! en français. Par ces marches, présentes à travers le monde, les femmes revendiquent la rue, tout particulièrement la nuit alors qu’on leur dit qu’elles ne devraient pas sortir pour leur sécurité.<br /><br /> Aujourd’hui, les rues de l’internet sont toujours plus inséparables des rues de notre quotidien et de nos communautés. Le monde hors-ligne et en ligne se fusionnent, tout comme la VBG en ligne est une partie intégrale de la VBG structurelle que nous connaissons trop bien – maintenant hyper-accélérée et digitalisée. Que ce soit dans la rue, dans nos milieux de travail ou sur l’internet, on nous fait sentir inconfortables ou que ces espaces ne sont pas pour nous : notre droit d’y exister est toujours questionné. À moins bien sûr que l’on suive les règles; ne sortez que le jour et dans certains endroits, évitez les minijupes ou de faire du bruit. Propos sexistes, attouchements, photos de pénis non-sollicitées, menaces de mort : la violence basée sur le genre tente de nous faire taire, de nous exclure, de nous faire sentir en danger pour mieux nous « protéger » et nous contrôler. Et pourtant, nous dansons dans les rues. Nous sommes là les un·e·s pour les autres. Nous occupons ces espaces avec plaisir et une furieuse créativité.<br /><br /><strong>Visibiliser le silence</strong><br /> Cette année, Réapproprie-toi la technologie! dénonce toutes ces tentatives de nous faire taire, de bloquer notre droit à nous assembler sur internet ou dans la rue, de nous poursuivre en diffamation lorsqu’on dénonce nos agresseurs, de fermer nos comptes ou d’effacer nos publications qui mystérieusement ne correspondent pas aux standards de la communauté. Nous voulons soutenir les survivantes et dénoncer cette réduction au silence que le monde tente d’imposer aux femmes et aux personnes de genres et sexualités diverses.<br /><br /> Avec Visibiliser le silence, nous porterons un regard profond sur les différentes façons de nous réduire au silence : en partageant des exemples, des outils et des stratégies pour reconnaître et résister à la censure, aux attaques DDoS, aux blocages internet, etc. Ce sont des mécanismes importants à comprendre, particulièrement dans ces temps marqués par une augmentation des soulèvements sociaux et de la répression à travers le monde. Gardes un œil sur notre compte Twitter @takebackthetech où nous tiendrons plusieurs conversations à ce sujet durant les 16 jours d’action avec des gens informé·e·s et bruyant·e·s pour bien contester la réduction au silence!<br /><br /><strong>Occuper</strong><br /> Nous appelons également à occuper les rues, tant dans le monde numérique que dans nos villages, nos quartiers et nos villes. Nous appelons à créer et co-créer des espaces de joie, de mémoire et de reconnaissance, d’apprentissage et de partage : des espaces de fierté pour ce que nous sommes, notre façon de parler et de répondre.<br /><br /> En réalité, nous devons réfléchir à notre façon d’occuper l’internet et comment nous pouvons renforcer nos solidarités lorsque nous faisons notre mobilisation. C’est pourquoi nous avons commencé cette campagne avec un Cercle d’apprentissage féministe « Campagnes et évaluation des risques : Réclamer des espaces sécuritaires ». Nous partagerons des ressources qui permettent de réfléchir à comment s’engager dans une campagne, avec des trucs à garder en tête si ton groupe en planifie une. Comment ton collectif peut-il rester en sécurité? Et comment peux-tu t’assurer que les personnes qui vous appuient ne courent pas de risques en le faisant?<br /><br /><br /><strong>Créer</strong><br /> Réapproprie-toi la technologie! ne serait pas pareil sans qu’on s’amuse avec les technologies. Nous t’invitons à participer à nos tempêtes d’idées Feminist Forwards en anglais et en espagnol dans la première semaine de décembre. Nous rêverons collectivement aux messages qu’on aimerait recevoir ou envoyer en contexte de contestation sociale ou bien de célébration. Quels sentiments aimerais-tu voir apparaître dans tes messages pour enflammer ton engagement? Qu’est-ce que tu aimerais dire à un·e ami·e dans le besoin? Ou cette parfaite répartie qui t’es venue en tête seulement après coup? Si tu veux mettre en images ou en gifs ces messages féministes mais que tu ne sais pas comment, on est là pour toi! Plusieurs activistes organisent des ateliers, en ligne ou non, en création de contenu et nous aurons également notre premier Cercle d’apprentissage féministe en français à ce sujet. Tu n’as pas de talent pour faire des memes ou tu n’as pas le temps d’en faire? Pas de problème! Notre tempête d’idées féministes servira à inspirer une bande de créatrices et illustratrices féministes de partout dans le monde. Celles-ci créeront des visuels qui nous parlent, qu’on pourra partager et transformer.<br /><br /> Réapproprie-toi la technologie! t’invite à te joindre à nous dans les rues de l’internet comme dans toutes les rues où nous marchons, parce que les rues, toutes les rues, nous appartiennent.<br /><br /><strong>À qui la rue? À nous la rue! Visibiliser le silence. Occuper. Créer.</strong><br /></div></div> </div> <div class="field field-node-field-tool field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-tool field-type-entity-reference field-label-hidden"><div class="field__items"><div class="field__item field__item--audio-video--images"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/audio-video-images" hreflang="en">audio, video &amp; images</a></span> </div><div class="field__item field__item--imagination"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/imagination" hreflang="en">imagination</a></span> </div><div class="field__item field__item--social-networking-platforms"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/social-networking-platforms" hreflang="en">social networking platforms</a></span> </div></div> </div> <div class="field field-node-field-issue field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-issue field-type-entity-reference field-label-inline clearfix"><div class="field__label">Issue</div><div class="field__items"><div class="field__item field__item--communication-rights"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/communication-rights" hreflang="en">Communication Rights</a></span> </div><div class="field__item field__item--media--representation"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/media-representation" hreflang="en">Media | Representation</a></span> </div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-daily-action field-formatter-comment-default field-name-comment-node-daily-action field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-daily-action comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Mon, 25 Nov 2019 02:52:01 +0000 Anonymous 6845 at https://takebackthetech.net Magic formulas: Feminist strategies against online gender-based violence https://takebackthetech.net/index.php/take-action/2018-11-25-0 <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Formules magiques : Des stratégies féministes contre la violence en ligne basée sur le genre</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/content_full_width/public/IMG_20180820_131533%20%281%29_0.jpg?itok=-9P1MGuS" width="674" height="379" alt="" class="image-style-content-full-width" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>sarab</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Sat, 10/27/2018 - 11:54</span> <div class="field field-node--field-action-date field-formatter-datetime-default field-name-field-action-date field-type-datetime field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><time datetime="2018-11-25T12:00:00Z" class="datetime">Sunday, November 25, 2018 - 12:00</time> </div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><br /><br /><div class="content-yellow"> <p>Prenez des survivantes et des activistes. Ajoutez-y les technologistes, les formateur.trice.s en sécurité numérique, les concepteur.trice.s graphistes, les artistes, les réalisateur.trice.s et les écrivain.e.s. Saupoudrez le tout avec une bonne dose de féminisme. Ne soyez pas timide, remettez-en une bonne cuillerée ! Faites cuire jusqu’au moment où vous ne pouvez plus attendre. Voilà, votre mouvement anti-VBG est prêt ! Servez tant qu’il est chaud !</p> <p>Les activistes du réseau de Réapproprie-toi la technologie! mêlent leurs compétences, leurs talents et leur savoir pour que s’opère la magie du changement. Pendant 16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, nous faisons connaître le dynamisme du travail du réseau TBTT pour saupoudrer sa magie dans le monde. Les stratégies proposées dans cette campagne ont pour but de recharger à bloc votre cuisine d’activisme.</p> <p>Nous vous enverrons plus de détails et de liens pour chacune de ces actions à mesure que la campagne approchera. Joignez-vous à nous du 25 novembre au 10 décembre pour tester avec nous ces recettes et formules magiques dans les campagnes du monde entier !</p> <img src="https://www.takebackthetech.net/sites/default/files/heyamiga-hearts_0.png" /></div> <br /><br /><h2> Les ingrédients du renforcement du savoir</h2> <p><strong>Comprendre la VBG en ligne depuis une perspective féministe intersectionnelle</strong></p> <p>Les voix de l’hémisphère Nord dominent trop souvent le discours de la violence basée sur le genre (VBG) ; les militants de TBTT se dédient quant à eux à documenter et discuter les expériences de nombreuses femmes et personnes non-binaires dans tout l’hémisphère Sud. Pensez à ce à quoi sont confrontées les femmes défenseures des droits humains en Amérique latine, à la manière dont le nationalisme et le fondamentalisme religieux alimentent la VBG en ligne en Asie et au fait que partout dans le monde, certains groupes comme les femmes engagées dans la politique ou encore les personnes LGBTQ subissent plus de harcèlement que d’autres sur l’internet. Nous pouvons en apprendre beaucoup d’une personne à l’autre, d’où l’importance d’accroître et de partager le savoir.<br />  </p> <div class="content-2col"> <div class="first"> <div class="heading"> Les ingrédients de la communication <div class="sub-heading"> Favoriser l’expression créative des femmes</div> </div> <p>S’il est vrai que les militantes, comme le dit l’une d’entre elles, se délectent du « seul plaisir de l’expression féministe », celles-ci se dédient également à créer des discours alternatifs stratégiques au contenu créatif et ciblé – qu’elles travaillent à la création d’une superhéroïne féministe en bande dessinée, préparent un répertoire de réponses aux trolls ou forment des femmes à l’écriture d’histoires numériques. C’est quand des femmes et des personnes non-binaires développent des espaces numériques, des outils et des contenus en ligne, que nous défions les normes qui favorisent la VBG.</p> </div> <div class="last"> <div class="heading"> Notre ingrédient spécial <div class="sub-heading"> Bâtir un internet féministe</div> </div> <p>Les militantes de la campagne Réapproprie-toi la technologie! élaborent leurs projets sur la base des Principes féministes de l’internet (PFI). Puisque la vie en ligne fait partie intégrante de nos vies, les PFI nous aident à nous assurer que nos politiques et pratiques féministes touchent bien tous les espaces. Un internet féministe est exempt de VBG, et la campagne TBTT est l’une des nombreuses manières de mettre en pratique les PFI.</p> </div> <div class="clearfix">  </div> </div> <div class="bordered-box-content"> <div class="bordered-box-content-inner"> <div> <img alt="Hands" src="/sites/default/files/hands-reduced.png" /></div> <div class="attribution"> <a href="https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Love_Not_Fear_logo.jpg">Smith390128 via Wikipedia </a></div> <div class="power"> Agissez !</div> <ul class="divider-stripes"><li> <strong>Collectez des données probantes !</strong> Si vous vous dédiez à documenter la VBG en ligne ou si cela vous intéresse d’en savoir plus à ce sujet, joignez-vous à nos webinaires en anglais et en espagnol proposés par des militantes de TBTT qui suivent le problème de leurs communautés.</li> <li> <strong>Élargissez votre vision des choses !</strong> Curieuse d’en savoir plus sur les réponses créatives à la VBG en ligne en Amérique centrale ou sur la manière dont les activistes Dalit en Inde se soutiennent quand on tente de les écarter des espaces en ligne ? Joignez-vous à notre fil de discussion sur Twitter avec les militantes qui examinent la VBG en ligne selon une perspective intersectionnelle. Cela transformera votre manière de penser, vous pourrez améliorer vos stratégies et créer plus de solidarité.</li> <li> <strong>Utilisez les ressources !</strong> Nous sommes en train de créer pour vous de nouvelles ressources sur la base des expériences des militantes de la campagne, par exemple une trousse de campagne enrichie, des feuilles de route supplémentaires sur la sécurité numérique ou encore une méthodologie pour organiser des conversations TBTT dans les villes. Surveillez l’arrivée de nouveaux contenus qui vous aideront à mieux comprendre la VBG en ligne dans des contextes locaux et à agir pour y mettre fin.</li> <li> <strong>Exprimez-vous !</strong> Faites entendre votre voix sur les espaces numériques. Jetez un œil sur le travail créatif des participantes à la campagne de ces dernières années, cherchez les nouveaux contenus (nous proposerons entre autres pour la première fois un podcast en espagnol) et trouvez l’inspiration pour écrire, dessiner, concevoir, filmer, enregistrer, collecter, parler, réaliser une performance, encoder et inventer. Partagez vos trouvailles féministes et vos chefs-d’œuvre politiques, et nous les posterons sur notre site et nos médias sociaux.</li> <li> <strong>Ajoutez vos propres ingrédients !</strong> Pour montrer les Principes féministes de l’internet en action, nous travaillons avec les militantes de la campagne pour proposer un éditothon pendant la campagne. Ce sera l’occasion pour vous d’envoyer des ressources et des témoignages qui montrent la résonnance des principes pour votre activisme ou votre communauté locale. Montrez au monde comment l’internet féministe que nous avons toutes imaginé est en train de prendre vie.</li> </ul></div> </div> <p>Prêtes à commencer la cuisine ? Comme chaque communauté a des besoins différents, jouez avec les différents ingrédients pour trouver ce qui vous convient le mieux. En avant la magie, et réapproprie-toi la technologie!</p> <div class="attribution"> <a href="http://shroomtea.in">Photo credit: Samsam </a></div></div></div> </div> <div class="field field-node-field-tool field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-tool field-type-entity-reference field-label-hidden"><div class="field__items"><div class="field__item field__item--audio-video--images"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/audio-video-images" hreflang="en">audio, video &amp; images</a></span> </div><div class="field__item field__item--imagination"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/imagination" hreflang="en">imagination</a></span> </div><div class="field__item field__item--pen-paper--paint"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/pen-paper-paint" hreflang="en">pen, paper &amp; paint</a></span> </div><div class="field__item field__item--social-networking-platforms"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/social-networking-platforms" hreflang="en">social networking platforms</a></span> </div><div class="field__item field__item--webbrowser"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/webbrowser" hreflang="en">webbrowser</a></span> </div><div class="field__item field__item--wiki"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/wiki" hreflang="en">wiki</a></span> </div></div> </div> <div class="field field-node-field-issue field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-issue field-type-entity-reference field-label-inline clearfix"><div class="field__label">Issue</div><div class="field__items"><div class="field__item field__item--building-knowledge"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/building-knowledge" hreflang="en">Building knowledge</a></span> </div><div class="field__item field__item--communication-rights"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/communication-rights" hreflang="en">Communication Rights</a></span> </div><div class="field__item field__item--conflict-situations"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/conflict-situations" hreflang="en">Conflict Situations</a></span> </div><div class="field__item field__item--cyberstalking"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/cyberstalking" hreflang="en">Cyberstalking</a></span> </div><div class="field__item field__item--domestic-violence"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/domestic-violence" hreflang="en">Domestic Violence</a></span> </div><div class="field__item field__item--le-chantage"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/fr/issues/extortion" hreflang="fr">Le chantage</a></span> </div><div class="field__item field__item--hate-speech"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/hate-speech" hreflang="en">Hate speech</a></span> </div><div class="field__item field__item--sexual-harassment--violence"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/sexual-harassment-violence" hreflang="en">Sexual Harassment &amp; Violence</a></span> </div><div class="field__item field__item--trafficking-of-women"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/trafficking-women" hreflang="en">Trafficking of Women</a></span> </div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-daily-action field-formatter-comment-default field-name-comment-node-daily-action field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-daily-action comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Wed, 24 Oct 2018 20:44:38 +0000 sarab 6699 at https://takebackthetech.net Make history! Create playing cards of pioneering tech women. https://takebackthetech.net/index.php/take-action/2016-12-02 <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Rentre dans l&#039;histoire ! Participe à la création du jeu de cartes des pionnières des technologies.</span> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>sarab</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Thu, 12/01/2016 - 23:00</span> <div class="field field-node--field-action-date field-formatter-datetime-default field-name-field-action-date field-type-datetime field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><time datetime="2016-12-02T12:00:00Z" class="datetime">Friday, December 2, 2016 - 12:00</time> </div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><div> <br /> Fatiguée d'entendre que les femmes n'ont qu'à ne pas aller sur l'internet si elles ne veulent pas se faire harceler ? Que les espaces numériques sont réservés aux hommes ? Que si le secteur des technologies est dominé par les hommes, c'est parce que les femmes n'ont pas de capacités pour développer des TIC ou parce que cela ne les intéresse pas ?</div> <div>  </div> <div> Alors c'est que tu as besoin de ce jeu de cartes un peu spécial, sur les femmes des technologies ! Tu pourras le sortir chaque fois que tu en auras besoin pour rappeler à tout le monde quelle a été la contribution des femmes à la création de l'internet et que cet espace virtuel a toujours été le nôtre. Tu pourras poster les cartes, les échanger ou les utiliser à la place de ton vieux jeu de cartes et de tes jeux de société ennuyants !</div> <div>  </div> <div> <a href="https://www.takebackthetech.net/playing-cards">On a déjà créé quelques cartes pour démarrer le jeu</a>, mais l'idée est que tu prennes la suite pour rendre hommage à des femmes de ta communauté. Voici comment faire :</div> <ul><li> Choisis une pionnère des technologies. Il peut s'agir d'une développeuse incroyable qui aurait créé quelque chose que nous utilisons tous, mais aussi une femme qui a lutté pour l'égalité de l'accès à l'internet, a été déterminante pour la gouvernance de l'internet, a influencé les enseignants en STIM, a élaboré une théorie capitale ou une vision sociologique des technologies, ou qui a continué à bloguer pour les droits des LGBTQ malgré les restrictions et les menaces personnelles.</li> <li> Trouve une photo de la femme que tu as choisie. Vérifie qu'elle soit sous licence Creative Commons ou demande l'autorisation au photographe. Tu peux aussi la dessiner !</li> <li> <a href="https://www.takebackthetech.net/fr/playing-cards">Télécharge ton image sur le modèle de page, ici.</a></li> <li> Cherche les cartes dans la galerie, imprime-les et raconte-nous comment tu les as utilisées.</li> </ul><div> Montre que tu reconnais les contributions des femmes aux technologies. Ajoute tes propres cartes et réapproprie-toi la technologie !</div></div></div> </div> <div class="field field-node-field-tool field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-tool field-type-entity-reference field-label-hidden"><div class="field__items"><div class="field__item field__item--audio-video--images"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/audio-video-images" hreflang="en">audio, video &amp; images</a></span> </div></div> </div> <div class="field field-node-field-issue field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-issue field-type-entity-reference field-label-inline clearfix"><div class="field__label">Issue</div><div class="field__items"><div class="field__item field__item--building-knowledge"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/building-knowledge" hreflang="en">Building knowledge</a></span> </div><div class="field__item field__item--communication-rights"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/communication-rights" hreflang="en">Communication Rights</a></span> </div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-daily-action field-formatter-comment-default field-name-comment-node-daily-action field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-daily-action comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Thu, 01 Dec 2016 23:00:00 +0000 sarab 6286 at https://takebackthetech.net Digital solidarity quilt with women human rights defenders! https://takebackthetech.net/index.php/take-action/2016-11-29 <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Réalisez votre courtepointe de la solidarité numérique avec les femmes défenseures des droits humains !</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/content_full_width/public/quilt8_0.jpg?itok=XXdz1Q8H" width="200" height="200" alt="" class="image-style-content-full-width" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>sarab</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Tue, 11/29/2016 - 06:00</span> <div class="field field-node--field-action-date field-formatter-datetime-default field-name-field-action-date field-type-datetime field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><time datetime="2016-11-29T12:00:00Z" class="datetime">Tuesday, November 29, 2016 - 12:00</time> </div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><div>  </div> <div> Réapproprie-toi la technologie ! se joint à la Coalition internationale des Femmes défenseures des droits humains (WHRD IC) pour envoyer des messages de solidarité à toutes les défenseures des droits des femmes dans le monde.</div> <div>  </div> <div> Depuis 2014, <a href="https://www.takebackthetech.net/quilt">cette courtepointe numérique</a> raconte notre action collective de solidarité, notre reconnaissance et notre refus de laisser des femmes défenseures des droits humains réduites au silence, qu'on les empêche de s'exprimer et de mener leurs combats. Soutenez-les en contribuant à notre courtepointe numérique.</div> <div>  </div> <div> Imaginez un message ou prenez une photo qui montre l'espoir, la force ou la solidarité. Vous pouvez la dédier à une défenseure ou à une organisation en particulier, ou à toutes les défenseures des droits humains ; vous pouvez également inviter à soutenir une action en faveur des droits humains des femmes.</div> <div>  </div> <div> Téléchargez en suite votre jpg, png ou gif pour l'ajouter à la courtepointe. Vous pourrez ensuite utiliser les outils d'édition pour modifier votre image. Il est également possible de créer un carré sur le site: <a href="https://www.takebackthetech.net/quilt">https://www.takebackthetech.net/quilt</a></div> <div>  </div> <div> Twittez votre carré sur #takebackthetech et #whrdic.</div></div></div> </div> <div class="field field-node-field-tool field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-tool field-type-entity-reference field-label-hidden"><div class="field__items"><div class="field__item field__item--audio-video--images"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/audio-video-images" hreflang="en">audio, video &amp; images</a></span> </div><div class="field__item field__item--imagination"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/imagination" hreflang="en">imagination</a></span> </div></div> </div> <div class="field field-node-field-issue field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-issue field-type-entity-reference field-label-inline clearfix"><div class="field__label">Issue</div><div class="field__items"><div class="field__item field__item--communication-rights"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/communication-rights" hreflang="en">Communication Rights</a></span> </div><div class="field__item field__item--conflict-situations"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/conflict-situations" hreflang="en">Conflict Situations</a></span> </div><div class="field__item field__item--hate-speech"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/hate-speech" hreflang="en">Hate speech</a></span> </div><div class="field__item field__item--sexual-harassment--violence"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/sexual-harassment-violence" hreflang="en">Sexual Harassment &amp; Violence</a></span> </div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-daily-action field-formatter-comment-default field-name-comment-node-daily-action field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-daily-action comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Tue, 29 Nov 2016 06:00:00 +0000 sarab 6240 at https://takebackthetech.net OUR COLLECTIVE STORY: 10 YEARS OF TAKING ACTION ON TECHNOLOGY AND GENDER-BASED VIOLENCE https://takebackthetech.net/index.php/take-action/2016-11-25 <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">NOTRE HISTOIRE COLLECTIVE : 10 ANS D&#039;ACTIONS CONTRE LA VIOLENCE DE GENRE BASÉE SUR LES TECHNOLOGIES</span> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>sarab</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Thu, 10/27/2016 - 19:03</span> <div class="field field-node--field-action-date field-formatter-datetime-default field-name-field-action-date field-type-datetime field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><time datetime="2016-11-25T12:00:00Z" class="datetime">Friday, November 25, 2016 - 12:00</time> </div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><div>  </div> <div> Quelle a été l'évolution des technologies de l'internet ces dix dernières années ? Comment ces changements ont-ils modifié notre manière de nous engager, de communiquer entre nous, de nous organiser et d'agir ?<br /><br /> C'est en 2006 que l'idée de Réappropries-toi la technologie ! a germé, reconnaissant ainsi la nécessité pour les femmes de revendiquer leur contribution historique au développement des technologies et de neutraliser l'augmentation de la violence basée sur le genre exprimée à travers les technologies de l'information et des communications. Depuis, l'idée s'est enracinée pour se développer en un réseau de plus en plus intriqué d'activistes, de collectifs, d'organisations et de féministes qui prennent le contrôle des technologies dans différentes parties du monde pour mettre fin à la violence basée sur le genre.</div> <div> <div>  </div> <div> Nous avons organisé des formations, nous avons participé à des manifestations ; nous avons écrit des lettres aux survivantes, partagé des stratégies, confectionné des cartes postales numériques et ouvert des espaces aux témoignages de chacune – sous forme de contrepointes racontant leur histoire, de chansons, d'histoires numériques ou encore de cercles de discussion. En solidarité avec d'autres féministes, nous avons participé à des campagnes pour renforcer leur appel, et en solidarité avec nous, d'autres ont renforcé notre appel.</div> <div>  </div> <div> Pour les 16 Jours d'activisme contre la violence basée sur le genre (du 25 novembre au 10 décembre), nous partageons notre histoire collective et les changements qu'elle a impliqués.</div> <h3> Comment pouvez-vous y contribuer ?</h3> <div> À l'occasion de la célébration de nos 10 ans de résistance créative, nous nous retournons sur nos actions passées pour mieux avancer vers l'avenir. Voilà pourquoi nous voulons connaître votre histoire et savoir comment selon vous le genre est lié aux technologies.</div> <div>  </div> <div> Quel rôle l'internet a-t-il joué dans le développement de votre féminisme ? Quelle est l'importance des TIC pour votre activisme féministe ? Quelle a été la première campagne à laquelle vous avez participé et quel a été votre sentiment d'en faire partie ? Quelles femmes, quels groupes vous ont incitée à vous engager dans la défense en ligne les droits des femmes ?</div> <div>  </div> <div> Avez-vous vous-même été victime de harcèlement en ligne ou de toute autre violence basée sur le genre pour le fait d'être une femme, et en plus une féministe ? Ce type d'expérience vous a-t-il poussée à agir ?  De quelle manière avez-vous réutilisé les technologies pour remettre en question les normes en matière de genre, défendre les droits des femmes et montrer votre solidarité ?</div> <div>  </div> <div> Avez-vous déjà participé à la campagne Réappropries-toi la technologie ! ? Qu'avez-vous pensé quand vous en avez entendu parler pour la première fois ? Qu'est-ce que la campagne a changé dans votre communauté ?</div> <div>  </div> <div> Écrivons l'histoire collective de notre engagement féministe pour l'utilisation des technologies pour la transformation.</div> <h3> Agissons !</h3> <h4> Racontons l'histoire de Réappropries-toi la technologie!</h4> <ul><li> <strong>Tracez la frise chronologique de la campagne sur la base de votre activisme. </strong>Qu'est-ce qui vous a amené(e) à vous engager dans la campagne ? Partagez vos actions, vos contenus, et les grands événements que vous avez vécus ces dix dernières années. Ces informations nous serviront à créer une frise chronologique de notre histoire collective. Indiquez <a href="https://www.takebackthetech.net/fr/partagez-votre-campagne">le site web</a> de votre campagne locale à <a href="http://ideas@takebackthetech.net">ideas@takebackthetech.net</a> ou twittez sur @takebackthetech.</li> <li> <strong>Faisons passer le mot. </strong>Vous connaissez des campagnes sympas qui ont eu lieu cette année ? Vous avez repéré quelque chose qui vous a plu dans les archives de nos actions, la campagne multimédia ou la frise chronologique interactive ? Dites-le à votre communauté avec #takebackthetech.</li> </ul><h4> Réécrivons l'histoire des femmes dans la technologie !</h4> <ul><li> <strong>Montrez, ne dites rien.</strong> Inondons l'internet de photos de femmes qui utilisent les technologies. Prenez une photo de vous ou de vos amis (avec leur permission) et envoyez-la à <a href="mailto:ideas@takebackthetech.net">ideas@takebackthetech.net</a> ou @takebackthetech. Soyez créative. Montrez-nous votre plateforme ou votre outil préféré ; montrez-nous comment vous utilisez votre appareil numérique d'une manière qui n'appartient qu'à vous.</li> <li> <strong>Laissez votre marque dans l'histoire.</strong> Regardez nos cartes de jeu des femmes dans le secteur de la technologie et complétez les feuilles vides avec les femmes de votre communauté. Gardez-les à portée de main pour rappeler à tous et à toutes qui a écrit le premier algorythme publié destiné à être exécuté par une machine ou qui a conçu le logiciel qui a permis d'aller sur la lune.</li> </ul><h4> Racontez l'histoire de la violence envers les femmes avec vos propres mots !</h4> <ul><li> <strong>Amplifiez le travail des femmes. </strong>Quelles sont les manières les plus intelligentes, les plus drôles, les plus puissantes que les femmes et les filles utilisent pour se réapproprier la technologie et s'opposer à la violence ? Partagez les blogues, applications, memes, BD et plus sur @takebackthetech ou <a href="mailto:ideas@takebackthetech.net">ideas@takebackthetech.net</a>.</li> <li> <strong>Donnez la priorité aux paroles des femmes.</strong> Regardez le nouveau site d'histoires numériques d'APC avec des vidéos sur des sujets comme la lutte contre la violence. Parlez-en dans votre communauté et apprenez ce qu'est une histoire féministe.  </li> </ul><div> Construisez le mouvement en connectant entre eux les sites de résistance dans le monde et dans le temps. Faites partie de l'histoire et voyez comme elle se développe. Réappropriez-vous la technologie !</div> </div> <br /></div></div> </div> <div class="field field-node-field-tool field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-tool field-type-entity-reference field-label-hidden"><div class="field__items"><div class="field__item field__item--audio-video--images"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/audio-video-images" hreflang="en">audio, video &amp; images</a></span> </div><div class="field__item field__item--imagination"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/imagination" hreflang="en">imagination</a></span> </div><div class="field__item field__item--map"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/map" hreflang="en">map</a></span> </div><div class="field__item field__item--social-networking-platforms"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/social-networking-platforms" hreflang="en">social networking platforms</a></span> </div><div class="field__item field__item--webbrowser"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/webbrowser" hreflang="en">webbrowser</a></span> </div></div> </div> <div class="field field-node-field-issue field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-issue field-type-entity-reference field-label-inline clearfix"><div class="field__label">Issue</div><div class="field__items"><div class="field__item field__item--building-knowledge"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/building-knowledge" hreflang="en">Building knowledge</a></span> </div><div class="field__item field__item--communication-rights"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/communication-rights" hreflang="en">Communication Rights</a></span> </div><div class="field__item field__item--media--representation"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/media-representation" hreflang="en">Media | Representation</a></span> </div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-daily-action field-formatter-comment-default field-name-comment-node-daily-action field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-daily-action comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Thu, 27 Oct 2016 18:44:31 +0000 sarab 6228 at https://takebackthetech.net Resistance: How to share your strategies and stories https://takebackthetech.net/index.php/take-action/2014-12-06 <span class="field field-name-title field-formatter-string field-type-string field-label-hidden">Résistance : comment partager vos stratégies et histoires</span> <div class="field field-node--field-image field-formatter-image field-name-field-image field-type-image field-label-hidden has-single"><figure class="field-type-image__figure image-count-1"><div class="field-type-image__item"> <img loading="lazy" src="/sites/default/files/styles/content_full_width/public/help_0.jpg?itok=YpCXvxIh" width="674" height="449" alt="" class="image-style-content-full-width" /> </div> </figure></div> <span class="field field-name-uid field-formatter-author field-type-entity-reference field-label-hidden"><span>sarab</span></span> <span class="field field-name-created field-formatter-timestamp field-type-created field-label-hidden">Sat, 11/29/2014 - 19:25</span> <div class="field field-node--field-action-date field-formatter-datetime-default field-name-field-action-date field-type-datetime field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><time datetime="2014-12-06T12:00:00Z" class="datetime">Saturday, December 6, 2014 - 12:00</time> </div></div> </div> <div class="clearfix text-formatted field field-node--body field-formatter-text-default field-name-body field-type-text-with-summary field-label-hidden has-single"><div class="field__items"><div class="field__item"><p> </p> <div class="highlight"> <p>Partout dans le monde, des femmes et des filles sont actuellement confrontées à la violence, tandis que d'autres la craignent dans leur vie future. La violence et la crainte de la violence peuvent avoir pour effet de réduire au silence. Si vous avez subi des violences et avez trouvé un moyen d’y faire face ou de les faire cesser, partagez ce que vous savez et aider les autres à mettre fin à cet impact de la violence.</p> </div> <div class="power"> Vous pouvez partager vos histories et vos stratégies de plusieurs façons:</div> <table class="contact-details daily-action"><tbody><tr><td> <div class="icons"> t</div> </td> <td class="buffer">  </td> <td class="idea"> Tweetez les stratégies et les conseils avec <a href="https://twitter.com/hashtag/takebackthetech">#takebackthetech</a>.</td> </tr><tr><td> <div class="icons"> V</div> </td> <td class="buffer">  </td> <td class="idea"> Rédigez un blogue et envoyez le lien à <a href="mailto:ideas@takebackthetech.net">ideas@takebackthetech.net</a> ou tweetez-le avec <a href="https://twitter.com/hashtag/takebackthetech">#takebackthetech</a>.</td> </tr><tr><td> <div class="icons"> ,</div> </td> <td class="buffer">  </td> <td class="idea"> Décrivez votre expérience anonymement sur notre <a href="/mapit/">carte</a> qui montre où les femmes ont subi des violences liées à la technologie et comment elles ont agi.</td> </tr><tr><td> <div class="icons"> N</div> </td> <td class="buffer">  </td> <td class="idea"> Demandez à quelqu’un de vous aider à raconter votre histoire. Demandez-lui de vous filmer avec votre téléphone mobile pendant que vous racontez comment vous avez résisté à la réduction au silence. Étiquetez avec <a href="https://twitter.com/hashtag/takebackthetech">#takebackthetech</a> ou téléchargez votre vidéo sur notre site en demandant un compte de campagne.</td> </tr><tr><td> <div class="icons"> k</div> </td> <td class="buffer">  </td> <td class="idea"> Rencontrez d’autres femmes et filles pour une session de partage de témoignages et dressez une liste des moyens d’agir. (assurez-vous de vous entendre sur les règles de base concernant la protection de la vie privée et l’anonymat.) Partagez la liste avec d’autres femmes et filles que vous connaissez.</td> </tr></tbody></table><p>La violence vise à isoler et à réduire au silence. <strong>Vos voix sont puissantes.</strong> Quand vous parlez de la violence, d'autres apprennent de vous et acquièrent le courage de s’exprimer, ce qui déclenche un effet d’entraînement. Partagez vos stratégies! Exprimez-vous !</p> <p> </p> <h2 class="block__title"> Kit de campagne</h2> <div class="sublinks"> <div> <a href="/fr/organisez-vous">Organisez<br /> -vous!</a></div> <div> <a href="/fr/exprimez-vous">Exprimez<br /> -vous!<br /> Up</a></div> <div> <a href="/fr/renforcez-le-mouvement">Renforcez le<br /> mouvement!</a></div> </div></div></div> </div> <div class="field field-node-field-tool field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-tool field-type-entity-reference field-label-hidden"><div class="field__items"><div class="field__item field__item--audio-video--images"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/audio-video-images" hreflang="en">audio, video &amp; images</a></span> </div><div class="field__item field__item--imagination"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/imagination" hreflang="en">imagination</a></span> </div><div class="field__item field__item--pen-paper--paint"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/pen-paper-paint" hreflang="en">pen, paper &amp; paint</a></span> </div><div class="field__item field__item--social-networking-platforms"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/social-networking-platforms" hreflang="en">social networking platforms</a></span> </div><div class="field__item field__item--webbrowser"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/tools/webbrowser" hreflang="en">webbrowser</a></span> </div></div> </div> <div class="field field-node-field-issue field-entity-reference-type-taxonomy-term field-formatter-entity-reference-label field-name-field-issue field-type-entity-reference field-label-inline clearfix"><div class="field__label">Issue</div><div class="field__items"><div class="field__item field__item--building-knowledge"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/building-knowledge" hreflang="en">Building knowledge</a></span> </div><div class="field__item field__item--communication-rights"> <span class="field__item-wrapper"><a href="/index.php/issues/communication-rights" hreflang="en">Communication Rights</a></span> </div></div> </div> <section class="field field-node--comment-node-daily-action field-formatter-comment-default field-name-comment-node-daily-action field-type-comment field-label-hidden display-mode-threaded comment-bundle-comment-node-daily-action comment-wrapper"> <a name="comments"></a></section> Sat, 29 Nov 2014 19:10:21 +0000 sarab 6052 at https://takebackthetech.net