Our Voices Matter

Vidéo de JUPEDEC,  Women's Initiatives for Gender Justice, WITNESS:  « Our Voices Matter »

Our Voices Matter présente des entretiens avec des femmes victimes/survivantes de viol et d'autres formes de violences sexuelles du Nord-Kivu, Sud-Kivu et de la Province Orientale. Grâce à leurs témoignages, ce film met en lumière la multiplicité des agresseurs présents dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), l’impunité de ces crimes et les services médicaux, l'assistance psychosociale et le soutien économique nécessaires en urgence par les victimes/survivantes.

Témoigner d'actes de violence est un choix courageux. En tant que survivante, le témoignage des milliers de personnes qui ont subi des violations analogues donne la parole à celles qui ne peuvent pas s’exprimer. Il fait vivre les expériences de ceux qui sont morts, et apporte une guérison à la personne qui parle. Pour les femmes dans les situations de conflit armé, le viol et la terreur ne sont parfois pas un incident isolé, mais peuvent se poursuivre pendant des années par l'enlèvement, le mariage forcé et l'asservissement aux forces militaires.

Aujourd'hui, nous présentons les voix des survivantes de la RDC et de la République centrafricaine (RCA), et des organisations qui contribuent à documenter les voix, qui s'emploient à fournir un soutien psychosocial et à rendre justice aux femmes en portant leur cause devant la Cour pénale internationale.

Écoutez leurs témoignages. Soyez témoin. Amplifier leurs histoires et demander la justice et la paix collectivement.

« Des femmes sont mortes dans la brousse et d'autres continuent de souffrir en ce moment même. Je demande à la Cour pénale internationale de faire arrêter Joseph Kony et ses officiers. Ils doivent être traduits en justice pour répondre de ce qu'ils ont fait, pour les souffrances et les pertes, et pour le sang qui a été renversé en République centrafricaine ». -Nanzouno-Dadine Lea de “Our Plea” produit par JUPEDEC, Women’s Initiatives for Gender Justice & WITNESS

« En raison de l'ampleur de notre souffrance, je ne peux plus garder le silence. [...] Nous vous demandons d'être la voix et la lumière de ceux qui ont souffert [...] et de vous joindre à nous ». - Oyela Irene de « No longer silent », produit par Greater North Women’s Voices for Peace Network, Women’s Initiatives for Gender Justice & WITNESS

Postez leurs paroles de courage et leur témoignage sur Twitter ou autres réseaux sociaux. Ajourez Women’s Initiatives for Gender Justice @4GenderJustice dans vos tweets et les hashtag #16stories #takebackthetech. 

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La République démocratique du Congo (RDC) a l'un des taux les plus élevés de violence fondée sur le genre et de violation des droits de l'homme dans le monde. La RDC était, jusqu'à récemment, un pays qui sortait d'années de conflit armé pendant lequel le viol et la violence sexuelle ont été utilisés comme arme de guerre. La capitale de la RDC, Kinshasa, a été surnommée la « capitale du viol » par le rapporteur spécial de l'ONU, Margot Wallström. Au seul Sud-Kivu, 54 000 cas de viol ont été signalés au cours des six premiers mois de 2010. Selon un Al Jazeera report, il y aurait environ 400 viols par jour en RDC.

Le gouvernement de la RDC a signé divers engagements pour éliminer la violence de genre, y compris la signature de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes formes de discrimination à l'égard des femmes CEDAW et le Protocole spécial de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique (Protocole Maputo).

La RDC a également adopté des lois nationales sous la forme d’un code de la famille et d’un code pénal contre les actes de violence sexuelle et qui protègent les femmes et les filles contre la violence. Toutefois, ces dispositions ne sont pas souvent appliquées.

Nous reconnaissons que la guerre en RDC est relancée. Le 20 novembre 2012, la ville de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), a été reprise par le groupe de miliciens du Mouvement du 23 Mars (M23).

Vous pouvez en savoir plus en consultant le site d’AWID qui a regroupé des  nouvelles et des analyses, des déclarations et des communiqués de presse et des appels à l’action qui attirent l’attention sur la situation.

Le 15 november 2012, le Women's Initiatives for Gender Justice a lancé Gender Report Card on the International Criminal Court 2012 qui met en lumière les événements et les tendances importants dans le développement institutionnel et le travail de fond de la CPI au cours des 12 derniers mois

Pour en savoir plus sur la situation en RDC orientale, suivre Women's Initiatives for Gender Justice sur Twitter @4GenderJustice

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Action:

Aidez l'activisme des organisations qui travaillent pour la paix et la justice pour les femmes dans les situations de conflit armé. Envoyez des messages de soutien et de solidarité. Partagez vos rêves pour un monde sans conflit où la justice de genre n’est pas négociable.