L'article 12 de la Déclaration universelle des droits de l'homme garantit notre droit à la vie privée.  L'Etat a le devoir de protéger et de reconnaître notre droit à la vie privée, et cela s'étend à tous les aspects de notre vie, y compris le domaine numérique. Mais les gouvernements insistent de plus en plus pour que nous sacrifiions notre vie privée pour la sécurité. Ils prétendent que pour assurer notre sécurité, ils doivent surveiller ce que nous faisons, avec qui nous nous connectons ce que nous disons, etc. Ils prétendent protéger notre sécurité plutôt que notre vie privée, comme si les deux étaient mutuellement exclusifs.
 
Mais ceux d'entre nous qui ont connu la violence fondée sur le genre ou travaillé avec les victimes savent que c’est l’inverse. La vie privée est essentielle à notre sécurité. C'est souvent ce qui nous maintient en vie. La protection de la vie privée nous permet d'accéder à des informations cruciales pour notre sécurité et de prendre des mesures pour éloigner la violence de notre vie. Elle nous permet de prendre nos propres décisions sans ingérence.
 
Nous surveiller – violer notre vie privée – c’est ce que font les agresseurs. Les prétextes de l'État sur notre protection qui nous obligent à échanger notre vie privée pour la sécurité relèvent des mêmes idées patriarcales qui permettent la violence fondée sur le genre.
 
En réponse aux récentes révélations sur la surveillance généralisée des États-Unis, la Troisième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une importante résolution confirmant notre droit humain à la vie privée. “Le droit à la vie privée à l’ère du numérique” condamne la surveillance des États et cette résolution devrait être facilement adoptée lorsqu’elle fera l’objet d’un vote à la fin du mois.
 
Cette résolution marque une étape importante en matière de réappropriation de notre vie privée et du lien à établir entre les droits des femmes et les espaces numériques. En affirmant que les droits dont nous jouissons hors ligne doivent être également protégés en ligne, la résolution aborde directement la question de la violence contre les femmes liée aux TIC et les droits à la communication numérique des femmes. Aidez-nous à transmettre le message!
 

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Rejetez les prétextes sur la protection. Refusez d’échanger votre vie privée pour votre sécurité. Exigez votre droit à la vie privée en ligne et hors ligne!